Open d’Australie : Laminé en finale par Sinner, Zverev voit-il ses chances de titre en Grand Chelem s’envoler ?
Un gros câlin et des larmes de dépit. Battu, pour ne pas dire laminé, en finale de l’Open d’Australie, ce dimanche matin, par le numéro 1 mondial Jannik Sinner, Alexander Zverev a très mal vécu ce nouveau revers dans le dernier round d’un Grand Chelem. La tête baissée et les yeux rougis, l’Allemand a été réconforté par son bourreau du jour, qui lui a glissé quelques mots d’encouragements avant de le prendre dans ses bras.
Un geste fort mais qui traduit également bien le sentiment qui nous anime aujourd’hui après cette finale sans saveur, pliée en 2h42 de jeu et trois petits sets (6-3, 7-6, 6-3). A savoir qu’il n’y a pas match entre le nouveau monstre du circuit et Sasha Zverev, lequel peine à se faire une place entre la vieille garde encore et toujours menée par Djokovic et la nouvelle génération dorée des Sinner et Alcaraz. Après ses deux premiers échecs en finale de Grand Chelem (US Open 2020 et Roland-Garros 2024), Zverev enchaîne un troisième revers qui fait mal, très, très mal, à l’ego.
Une nouvelle défaite en finale qui ne passe pas
Incapable de lutter les yeux dans les yeux avec Sinner, l’Allemand a vite montré des signes de nervosité, comprenant qu’il ne parviendrait pas à breaker l’Italien avec un tel niveau de jeu. Une frustration légitime pour le vainqueur du dernier tournoi de Bercy contre Ugo Humbert, qui semblait avoir franchi un cap mental en fin de saison dernière. Il affichait alors de grandes ambitions pour l’année 2025 à venir.
Mais la réalité du terrain lui est revenue comme un boomerang en pleine face, lui susurrant à l’oreille qu’il n’avait finalement peut-être pas les armes pour rivaliser avec les tout meilleurs, quand sonne l’heure des grandes finales qui font le tri entre les champions et le reste du troupeau. Pour ne rien arranger à ce dimanche déjà bien maussade, Zverev a eu droit à un petit happening dont il se serait bien passé au moment de la cérémonie de remise du trophée.
Une cérémonie encore plus amère pour Zverev
Alors qu’il allait prendre la parole, une spectatrice a crié à trois reprises « L’Australie croit Olya et Brenda ! », en faisant référence aux deux ex-compagnes ayant accusé Zverev de violences conjugales ces dernières années. Surpris par cette intervention, le public australien de la Rod Laver Arena a eu du mal à se positionner, certains applaudissant la spectatrice, d’autres choisissant de la siffler.
Le regard perdu, Zverev a finalement fait comme si de rien n’était, préférant revenir en conférence de presse sur le niveau de son adversaire du jour. « Pour l’instant, Jannik est tout simplement trop fort pour moi, a-t-il admis. Encore une fois, je ferai tout ce que je pourrai pour rivaliser avec eux et soulever le trophée mais aujourd’hui, je n’étais pas du tout assez bon. » Ce jour viendra peut-être mais, à 27 ans, le temps presse. Et au vu de l’écart qui le sépare des cadors du circuit, on commence sérieusement à douter de sa capacité à un jour inscrire son nom au palmarès d’un Grand Chelem.