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OM – Newcastle : Darryl Bakola, 17 ans, impressionne au Vélodrome

Darryl Bakola, 17 ans, a été titularisé pour la première fois dans le onze marseillais lors du match contre Newcastle mardi soir. Roberto De Zerbi a salué sa performance, soulignant qu’il avait été galvanisé par les 60.000 supporters présents au Vélodrome.


Pour évaluer le potentiel d’un jeune, il suffit de l’immerger dans le rôle d’un titulaire lors d’une soirée de Ligue des champions dans un stade Vélodrome en ébullition, et d’observer sa réaction. Ce test, le jeune Darryl Bakola, 17 ans, l’a réussi avec brio mardi soir face à Newcastle. Pour sa première titularisation avec l’équipe marseillaise, Bakola, qui avait jusqu’à présent joué en fin de match, a livré une prestation de très haut niveau, avec seulement une petite erreur de jeunesse en seconde période, lors d’une simulation peu convaincante dans la surface alors qu’il aurait pu défier le gardien adverse.

Mis à part cela, et quelques pertes de balle en première mi-temps, le jeune joueur s’est montré très à l’aise, semblant évoluer comme un poisson dans l’eau. Il a été l’un des rares Olympiens à ne pas flancher après l’ouverture du score des Anglais au bout de trois minutes de jeu. Puissant, confiant et habile avec le ballon, le natif de la région parisienne a répondu présent à l’appel de Roberto De Zerbi, qui a salué sa performance après la victoire acquise en seconde période, avec une passe décisive sur le but égalisateur de Pierre-Emerick Aubameyang au retour des vestiaires, prélude au réveil marseillais.

### De Zerbi sous le charme

« Il m’a beaucoup plu, même en première mi-temps quand il a raté quelques passes », a déclaré l’entraîneur italien en conférence de presse. « Il m’a plu par sa personnalité, son courage, la manière dont il a joué. C’est vrai qu’il a fait quelques erreurs en première mi-temps. Les joueurs, ce n’est pas comme les abricots qui mûrissent quand ils restent sur l’arbre. Les joueurs, eux, doivent jouer pour pouvoir mûrir. Donc, il faut parfois prendre quelques risques et aujourd’hui, prendre ce risque, c’était de le faire jouer. C’était sa journée parce qu’il est souvent entré en cours de match. »

Contrairement à de nombreux joueurs que l’immense stade Vélodrome, avec son ambiance intimidante, a fait sombrer, Bakola a semblé motivé par l’encouragement des 60 000 supporters présents mardi soir. Cela a conduit « RDZ » à affirmer que « le Vélodrome est un stade pour les jeunes de son centre de formation ».

« Ils l’ont aidé ce soir, même dans ses erreurs. Je l’ai préféré à Angel Gomes par rapport à son physique. Je savais que Newcastle pouvait arriver avec une pression haute et forte. Son physique, dans la manière dont il défend le ballon, dont il arrive à s’insérer entre les lignes, ça pouvait être une arme importante pour nous. Je lui ai juste demandé de jouer comme il l’aurait fait au parc avec ses amis, sans pression, puisque ça ne sert à rien d’avoir la pression. »

### L’OM, « un mix entre la jeunesse et les anciens »

Message parfaitement reçu par Bakola, qui avait été surnommé la veille par Aubameyang « Mesut Ozil », probablement en raison de la qualité de sa passe. « Hier (lundi) avant l’entraînement, il m’a surnommé comme ça. Ça a fait mouche », a déclaré Darryl Bakola, appréciant ce savant mélange « De Zerbien », « entre la jeunesse et des anciens ».

La prestation du jeune homme est d’autant plus remarquable que les joueurs issus du centre de formation n’ont pas toujours eu leur chance dans le club, c’est un fait. Cependant, avec le coach italien qui, à l’instar de Luis Enrique son homologue parisien, n’hésite pas à faire jouer des jeunes talents, cette époque semble révolue, pour le plus grand bonheur des supporters de l’OM.