OM : Longoria n’est pas là pour « désigner des coupables » mais comprend « la colère » des supporters

Quatre défaites en cinq matchs, soit douze points lâchés en route au pire des moments de la saison, dont une « claquasse » à Monaco le week-end dernier, ce n’est rien de dire que l’Olympique de Marseille avance à un rythme de tortue sous sédatif depuis plusieurs semaines. Dans une cité phocéenne d’habitude toujours prompte à sortir le goudron et les plumes quand souffle le vent de la crise de résultats, les supporters marseillais semblent cette fois-ci ne pas vouloir lâcher leur équipe.
A Monaco, les ultras n’ont ainsi cessé de chanter malgré la peignée qui se profilait au fil des minutes. Mais il en sera certainement autrement si la bande à De Zerbi ne parvient pas à relever la tête rapidement, alors que se profile la réception de Montpellier au Vélodrome, samedi prochain. C’est ce qui explique peut-être la prise de parole du président Pablo Longoria, ce mardi, sur… LinkedIn. Un drôle d’endroit pour s’adresser au peuple marseillais, mais pourquoi pas, après tout.
« Je comprends la colère »
« Je n’ai pas l’habitude de parler publiquement dans les moments de tension. Mais je sens que c’est le bon moment de le faire. Sobrement. Simplement », a commencé par expliquer l’Espagnol. « Nous ne sommes pas là pour désigner des coupables », a-t-il ensuite lancé, précisant qu’il comprenait « la frustration » des supporters après la défaite sur le Rocher.
« Et je comprends la colère. Ce que j’ai vu à Monaco (nos supporters chanter jusqu’à la dernière minute malgré le résultat) m’a rappelé ce que signifie faire partie de l’OM. Cette fidélité ne se commente pas : Elle se respecte. Elle se mérite. Je suis responsable du projet que nous avons engagé. Je l’assume avec lucidité, avec calme, et avec détermination, poursuit-il. Et je vois, chaque jour, des joueurs qui travaillent, un coach et un staff engagé et des salariés qui tiennent ce club avec force, souvent dans l’ombre. »
La réception de Montpellier, à la rue depuis des lustres et quasi-certain de descendre en Ligue 2 à la fin de la saison, semble être l’occasion rêvée pour l’OM de se refaire la cerise et calmer ses supporters, en vue du sprint final. Dans le cas contraire, il faudra plus qu’un post LinkedIn pour éviter que les dirigeants marseillais terminent comme les tricheurs au poker dans les albums de Lucky Luke.