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OM – AS Monaco : Roberto De Zerbi espère « le début d’une histoire importante avec le Vélodrome » après la victoire

Au stade Vélodrome,

Un Roberto De Zerbi en train de beugler sur ses joueurs pendant que Pancho Abardonado, l’un de ses adjoints à l’Olympique de Marseille, multipliait les grands signes du bras en guise de consignes dans les ultimes secondes du match contre l’AS Monaco, au stade Vélodrome dimanche soir. Avant de voir tout l’état-major marseillais, Medhi Benatia, le conseiller sportif, Fabrizio Ravanelli, le conseiller de l’institution, ou Giovanni Rossi, le bras droit de Roberto De Zerbi, et les joueurs se jeter dans les bras les uns des autres, heureux comme des gamins, au coup de sifflet final.

Cette victoire contre l’AS Monaco (2-1) a presque été fêtée comme une qualification en Coupe d’Europe, ou en finale de la Coupe de France, tant elle a résonné comme une libération pour tout Marseille. « C’était surtout le bonheur de voir mes joueurs enfin exprimer toutes leurs qualités, justifiait après coup Roberto De Zerbi. Je me sentais responsable de ne pas réussir à les mettre en condition pour jouer à 100 %, ça m’attristait vraiment de les voir seulement à 20 ou 30 % de leurs capacités. »

« On avait un blocage mental »

Un petit coup d’oeil vers le Virage Sud et les banderoles d’avant-match, « Fini la peur du Vélodrome, ce soir c’est les trois points », et « le Vélodrome est avec vous », pour comprendre l’importance de ce match à domicile. Où les Marseillais n’avaient gagné qu’une seule fois depuis le début de saison et restaient surtout sur deux défaites consécutives, contre le PSG, et surtout contre Auxerre, à l’issue de laquelle Roberto De Zerbi avait viré rouge de colère.

« C’était dommage de ne pas réussir à s’exprimer. On avait un blocage mental, qui ne nous permettait pas de jouer sereinement et avec lucidité. Il y avait une peur de mal faire et c’est difficile de jouer comme ça », a d’ailleurs admis Roberto De Zerbi après coup.

« J’ai vu l’équipe que j’entraîne »

Mais l’entraîneur italien avait resserré ses troupes à la faveur d’un stage de cohésion de quatre jours à Mallemort, dans le nord des Bouches-du-Rhône. Et décidé une nouvelle fois de s’appuyer sur ses joueurs d’expériences, les jeunes Wahi, Rowe ou Merlin restant sur le banc, à l’exception du numéro 10 et de Luis Henrique. Avec exactement le même 11 de départ que face au RC Lens, ça a encore payé. Mais cette fois à domicile.

Roberto De Zerbi :

« « J’espère que c’est le début d’une histoire importante avec le Vélodrome. Il y a eu quelques erreurs mais j’ai vu les joueurs que j’entraîne depuis juillet, ils ont montré ce qu’ils font à l’entraînement. Du courage, de l’organisation du jeu, ils ont tenté des choses, avec un pressing haut. J’ai vu l’équipe que j’entraîne. » »

Une erreur individuelle, comme d’habitude au Vélodrome cette saison, aurait encore pourtant pu tout gâcher. Celle de Valentin Rongier, et son offrande aux attaquants monégasques, en fin de première mi-temps (42e). Mais Gerónimo Rulli, « un grand gardien, un grand homme, un grand leader », selon les mots de son entraîneur, a encore plus que tenu la baraque. Et les titulaires en attaque, d’abord Neal Maupay avec sa malicieuse déviation pour le décisif Luis Henrique (53e), puis le numéro 10 et son penalty en toute fin de match (89e), ont permis au Vélodrome de se libérer. Et de célébrer comme trop rarement depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi.

« Je ne suis pas venu ici pour être deuxième »

En plus d’enfin se libérer de ce poids aussi inexplicable que pénalisant que représentait le stade Vélodrome jusqu’à dimanche soir, les Marseillais réalisent surtout le gros coup de cette 13e journée de Ligue 1 en passant devant leurs adversaires monégasques à la deuxième place du classement. Mais ne demandez surtout pas ce qu’elle représente à Roberto De Zerbi, au risque de le voir rapidement revirer au rouge : « C’est une question un peu piège. Mais je vais vous répondre comme quand on a perdu 3-1 contre Auxerre. Je ne suis pas venu ici pour être deuxième, mais pour tout donner et aller le plus loin possible et remettre l’OM à se place. »

En attendant, c’est lui qui se taille une petite place à Marseille puisque avec 26 points après 13 journées, seul un certain Marcelo Bielsa a fait mieux en 2014/2015 avec 28 points. Les voyants sont désormais au vert.