OL – Strasbourg : Afonso Moreira, le héros du recrutement à Lyon
Afonso Moreira a été cédé à Lyon par le Sporting Clube de Portugal pour 2 millions d’euros, avec un contrat jusqu’en 2029. Lors de son premier but en Ligue 1, il a offert la victoire à l’OL contre Strasbourg (2-1) à la 90e+1 minute.

Au Parc OL,
L’Olympique Lyonnais a-t-il réussi à attirer un talent portugais cet été à un prix très abordable ? Habitué aux ventes importantes, comme ses concurrents Benfica et FC Porto, le Sporting Clube de Portugal a pour sa part cédé Afonso Moreira à Lyon pour 2 millions d’euros, jusqu’en 2029. Avec six brèves apparitions (97 minutes de jeu au total, 0 but et 0 passe décisive) avec l’équipe première du Sporting, ce choix à bas coût a étonné de nombreux supporters.
Cependant, après les débuts prometteurs de Tyler Morton, Adam Karabec, Dominik Greif, et même Pavel Sulc, un nouveau bon coup de la cellule de recrutement lyonnaise semble se dessiner. En effet, Afonso Moreira a joué les héros dimanche contre Strasbourg (2-1), permettant à l’OL (4e) de réaliser son meilleur début de saison depuis 2012-2013 avec Rémi Garde.
« J’ai vu la balle passer au-dessus de moi… »
Alors que l’équipe de Paulo Fonseca peinait à se montrer menaçante malgré sa supériorité numérique depuis la 68e minute, l’attaquant portugais a signé une action mémorable en temps additionnel. Après avoir reçu une passe rapide de Moussa Niakhaté, Afonso Moreira a réalisé un joli crochet pour déséquilibrer Félix Lemaréchal avant de décocher une frappe incroyable, hors de portée du gardien Mike Penders (2 m). En prime, il a célébré en imitant le geste de Steph Curry, connu comme la célébration « ninite ».
Corentin Tolisso, le capitaine, partage son ressenti sur cet « exploit individuel » survenu à la 90e+1 minute. « J’attendais un centre de la gauche pour essayer de marquer de la tête, explique-t-il. Puis j’ai vu la balle passer au-dessus de moi et finir dans la lucarne, c’est magnifique. » Il est d’autant plus surprenant de constater que le jeune joueur, originaire de Lamego, était sur le point de vivre une saison similaire à celle de son passage au Sporting, avec à peine 90 minutes cumulées en 7 apparitions. Son premier but professionnel a été inscrit jeudi contre le FC Bâle en Ligue Europa (2-0, 90e).
Son habile intervention pour faire le break n’avait toutefois rien à voir avec l’ambiance euphorique qui régnait au Parc OL trois jours plus tard. En effet, durant le tour d’honneur des joueurs, le virage nord a lancé un nouvel chant en l’honneur d’« Afonso Moreira, Afonso Moreira », une reconnaissance pour celui qui est devenu la surprise de l’équipe. Véritable feu follet, l’international Espoirs portugais avait au préalable été critiqué pour des choix maladroits lors de ses premières entrées.
« Quand tu ne triches pas, tu es récompensé »
La fluidité et la spontanéité de son tir de la soirée (premier but en Ligue 1) ont impressionné l’ensemble du stade et ravi ses coéquipiers, déjà très attachés au joueur. « Afonso lance vraiment sa carrière maintenant, estime Moussa Niakhaté. Il travaille énormément, il défend avec acharnement, il ne lâche rien et il est récompensé de son travail. »
Corentin Tolisso partage également ce sentiment : « Je suis très content pour Afonso. Il a peu de temps de jeu en ce début de saison, mais chaque fois qu’il entre, il montre ses qualités. Au quotidien, c’est un garçon avec un bon état d’esprit et qui se donne toujours à fond. Quand tu ne triches pas, au bout d’un moment, tu es récompensé. Aujourd’hui, il est plus que récompensé. »
Son entraîneur Paulo Fonseca sait désormais qu’il peut compter sur lui dans une rotation offensive d’un groupe ayant besoin de buteurs en confiance, surtout avec l’absence potentielle de Malick Fofana, remplacé par Afonso Moreira sur blessure face à Strasbourg. Lors d’un entretien de 30 secondes avec Ligue 1+, le jeune ailier portugais aurait pu en faire trop sur son exploit, mais il a choisi de rester humble.
Plus qu’un coup d’un soir à la Jonathan Rowe ?
Mais il a dominé ses pensées par une dédicace : « Je tiens à dédier ce but à Malick. C’est un joueur adorable, je l’aime et je lui souhaite le meilleur. J’espère qu’il pourra jouer le prochain match. » Certes, l’examen du coéquipier apprécié a été brillamment passé, et cette réaction spontanée a sûrement réchauffé le cœur de Malick Fofana, qui subissait des radios de sa cheville droite durant la nuit.
Dès jeudi soir, Afonso saisissait l’importance de la patience et du respect : « C’est une question de patience. Je suis jeune, je dois travailler et profiter des opportunités qu’on me donne. Je suis derrière Malick, qui est un crack, et avec qui j’apprends tous les jours.
Notre dossier sur l’OL
On souhaite sincèrement qu’il ne soit pas qu’un « one night hero » à la Jonathan Rowe, qui avait marqué un but similaire dans le temps additionnel pour un Olympico OL-OM il y a un an, sans jamais vraiment s’imposer en Ligue 1. Une nuit mémorable sans véritable suite pour l’Anglais, qui n’a d’ailleurs jamais eu le privilège d’être chanté par le Vélodrome.

