Nafissatou Thiam dénonce : « On a tout fait pour m’empêcher aux Mondiaux »

Nafi Thiam a déclaré : « J’espère que tout ce désordre finira par apporter un réel changement plutôt que des justifications bancales et des promesses vides. » Elle a également affirmé : « Cela semble trop souvent être la justification chaque fois qu’un problème se pose en Belgique. Des personnes ont tout fait pour empêcher ma participation aux Mondiaux. »

« J’ai pris le temps de réfléchir ces dernières semaines et j’ai choisi de bien peser mes mots », déclare Nafi Thiam. « Même si je redoute d’entrer dans les détails, ma crainte que rien ne change à l’avenir l’emporte largement sur mon désir de tourner la page le plus vite. »

Dans les faits, la multiple championne souhaite rétablir une part de vérité. « J’espère que tout ce désordre finira par apporter un réel changement plutôt que des justifications bancales et des promesses vides. » Dans son long message, l’heptathlète revient notamment sur le code de conduite contraignant pour certains athlètes en conflit avec leurs sponsors personnels. Des aides qui permettent aux sportifs de « vivre de leurs efforts et leurs performances. »

Dans les jours qui ont précédé l’échéance mondiale, l’image de Thiam n’a pas été épargnée. Entre des caprices sur le camp d’entraînement et une accréditation pour son kiné, la Belge a été particulièrement accablée. « Ce que j’ai demandé à la fédération c’est d’être traitée comme n’importe quel autre athlète de l’équipe à Tokyo, ce qui m’a été refusé… »

Plus loin, l’athlète évoque la dimension communautaire de ce dossier. « Cela semble trop souvent être la justification chaque fois qu’un problème se pose en Belgique. Des personnes ont tout fait pour empêcher ma participation aux Mondiaux. Elles sont connues de tous et je suis très inquiète à l’idée qu’elles restent en place et continuent d’influencer mes futures participations. »

Enfin, la multiple médaillée monte au créneau pour ses confrères et elle. « Je ne saurais trop insister sur l’importance d’un changement immédiat. La protection des athlètes et de leurs droits doit être une priorité. Où un athlète peut-il aller lorsqu’il est intimidé ou harcelé par sa propre fédération ? Qui le protège ? Personne. C’est pourquoi tant d’athlètes ont peur de parler. »

La réaction de la Belge ne devrait probablement pas rester sans réponse. Le bras de fer avec la fédération semble plus qu’engagé. Reste à voir si d’autres athlètes vont se joindre à une Nafi Thiam autant porte-drapeau que bouc émissaire dans cette affaire.