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Mondial de handball : Les Bleues en reconquête après un Euro frustrant

L’équipe de France féminine de handball a intitulé le groupe WhatsApp « reconquête » sur lequel elle échange avant le championnat du monde qui démarre vendredi, en Allemagne et aux Pays-Bas. Tamara Horacek, capitaine en l’absence de Grâce Zaadi, a déclaré : « On a envie d’aller jusqu’au bout, d’aller toucher de nouveau la plus belle médaille, mais on reste humbles et on sait la difficulté de la chose ».


L’esprit de « reconquête » ne se limite pas à un simple élément de langage pour les joueuses de l’équipe de France féminine de handball. Ce concept leur a même servi de titre pour le groupe WhatsApp par lequel elles communiquent à l’approche du championnat du monde, qui débute vendredi en Allemagne et aux Pays-Bas.

Les Bleues entreront en compétition avec l’objectif de défendre leur titre obtenu en 2023 à Herning, au Danemark. Plus important encore, elles souhaitent se remettre sur pied après leur échec à atteindre le podium lors de la dernière grande compétition, l’Euro, il y a un an. C’est donc avec détermination qu’elles ont lancé l’opération rachat.

### Gardillou en première ligne

Cet échec, bien que relatif, reste dans les esprits, mais ne semble pas accroître la pression sur les Françaises, selon leur sélectionneur, Sébastien Gardillou. « Ce n’est plus la même équipe », a-t-il réagi. Gardillou, qui a fait ses débuts l’année dernière en tant que numéro 1 après avoir été l’adjoint d’Olivier Krumbholz, s’efforce de mener l’équipe vers de nouveaux succès.

Le coach emblématique, qui a vu la sélection remporter tous ses titres depuis la fin du XXe siècle, a assisté à un entraînement ouvert à la Maison du handball à Créteil la semaine dernière. Il a remarqué une équipe bien différente de celle qui a terminé avec une médaille d’argent aux JO de Paris : l’absence de la capitaine Estelle Nze Minko, de l’ailière Chloé Valentini, de l’arrière gauchère Laura Flippes en congé maternité, et de la gardienne Laura Glauser, blessée.

Grâce Zaadi, capitaine suppléante, était, quant à elle, en train de passer des examens médicaux qui ont révélé une contusion à une cuisse, l’obligeant à déclarer forfait pour le début du Mondial.

Gardillou espère pouvoir la récupérer rapidement dans le cadre d’une compétition qui semble abordable : après un tour préliminaire contre la Tunisie, la Chine et la Pologne, les Bleues devraient affronter le pays hôte, les Pays-Bas, à Rotterdam pour le tour principal, avant de très probablement rencontrer à nouveau des équipes comme le Danemark ou la Hongrie en quarts de finale.

### « Envie d’aller jusqu’au bout »

« Cette équipe peut et doit monter en charge tout au long de la compétition pour arriver dans les meilleures dispositions pour ce quart de finale, et surtout pour franchir cet obstacle », a estimé Gardillou.

Tamara Horacek, ancienne capitaine absente de l’effectif, se projette au-delà de cette étape : « On a envie d’aller jusqu’au bout, d’aller toucher de nouveau la plus belle médaille, mais on reste humbles et on sait la difficulté de la chose. » Cette nouvelle équipe de France, qui comprend cinq joueuses novices en compétition, dont deux arrières gauchères (Emma Jacques et Marie-Hélène Sajka) et deux ailières droitières (Nina Dury et Suzanne Wajoka), possède la fougue de la jeunesse, mais également son inconstance. Nous découvrirons bientôt dans quelle mesure cette approche s’avérera fructueuse.