Sport

Mondial de handball : « Le temps était suspendu »… Les images folles du but sur le gong de Karabatic contre l’Egypte

Et si Luka Karabatic avait rejoint mardi soir la galaxie Grégory Anquetil 2001, William Accambray 2012 et Elohim Prandi 2024 ? Le but dément sur le gong du pivot du PSG, synonyme de victoire arrachée contre l’Egypte (34-33) et de demi-finale du Mondial face à la Croatie (jeudi à Zagreb), occupera en tout cas une bonne place dans le colossal livre des exploits de l’équipe de France de handball.

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Récapitulons tout ça : le quart de finale entre les Bleus et les Pharaons a jusqu’au bout été sous haute tension, mardi soir en Croatie, à l’image de l’exclusion pour les dix dernières minutes de Karl Konan, et surtout de l’égalisation de Yahia Omar à cinq secondes de la fin (33-33). On s’imaginait alors filer vers une prolongation irrespirable, avec en possible désavantage psychologique ce désastreux finish du quart des JO de Paris 2024 contre l’Allemagne (34-35) encore dans toutes les têtes.

« On aurait été bien cons si ça avait été refusé… »

Et puis le gardien Rémi Desbonnet s’est précipité pour signer une relance laser et précise vers Luka Karabatic. Celui-ci savait très bien que le but égyptien était encore potentiellement vide, puisque la meilleure nation africaine du monde avait fait le choix de jouer à sept joueurs de champ pour tenter d’égaliser sur l’action précédente. Le frère cadet de Nikola a donc vite armé depuis le milieu de terrain et marqué.

On vous a déjà dit que ce sport était (parfois) magique ?
On vous a déjà dit que ce sport était (parfois) magique ? - Capture d’écran beIN SPORTS

Mais alors, le ballon a-t-il franchi la ligne de but avant ou après le buzzer ? C’est là que la « photo finish » est magique, après l’appel à la vidéo pour le moins légitime du corps arbitral : le tir de Luka Karabatic est rentré alors qu’il restait très exactement… trois dixièmes de seconde au chronomètre ! « C’était assez fou, c’est allé très vite, raconte le héros du soir. J’ai regardé le tableau d’affichage et j’ai vu qu’il restait trois secondes. Je me suis dit « Il faut y aller à fond, il faut tenter ». » Et l’ancien capitaine des Bleus a sacrément bien fait. Il raconte la suite, ces looooooooongs instants VAR.

« Le temps était un peu suspendu, je n’étais pas sûr à 100 % que la balle soit rentrée à temps. Je savais que quand j’avais tiré, il restait trois secondes, donc j’étais quand même assez confiant. Mais je me suis tout de suite calmé parce que j’avais cette appréhension qu’il soit refusé et que ça parte en prolongation. Je ne pouvais pas exploser, on aurait été bien cons si ça avait été refusé à la vidéo ! Et puis quand il y a eu le coup de sifflet et la main levée de l’arbitre pour valider le but, ça a été un énorme soulagement. »

« Des moments uniques »

Lui aussi décisif via sa relance supersonique, Rémi Desbonnet complète : « J’essaye de trouver Luka et après il fait un tir parfait. Je ne sais même pas s’il sait où il tire, il est en train de tomber, c’est incroyable. On avait dit, après les Jeux « Parfois on rit, parfois on pleure ». Là on rit pour trois dixièmes de seconde, ça tombe de notre côté ».

« Des moments uniques » pour Luka Karabatic, « un scénario de dingue » selon son sélectionneur Guillaume Gille, les qualificatifs enflammés ne manquaient pas mardi soir dans le camp tricolore. Allez messieurs, on remet ça jeudi (20h30) dans cette Arena Zagreb promettant d’être volcanique, comme en finale du Mondial 2009, avec ce choc des demies Croatie-France ?