L’USMA refuse de jouer le match retour contre le RS Berkane : que va décider le TAS ?
Comme attendu, le match retour de la demi-finale la coupe de la confédération de la CAF qui devait opposer hier, dimanche 28 avril 2024, le RS Berkane à l’USM Alger, au Maroc, n’a pas eu lieu.
Le club algérien a, en effet, refusé de jouer la rencontre à cause du fait que l’équipe marocaine, comme ce fut le cas lors du match aller à Alger, arborait un maillot sur lequel apparaissait une carte du Maroc incluant les territoires du Sahara occidental.
Les joueurs de l’USMA ont quitté le stade juste avant le coup d’envoi du match prévu à 20 h (heure algérienne). La veille de la rencontre (samedi), les dirigeants du club algérois avaient déjà contesté le maillot de la formation marocaine lors de la réunion technique.
Le quiproquo a commencé la semaine dernière, lors du match aller, quand les douaniers algériens avaient décidé de confisquer les maillots du RS Berkane au motif qu’ils portaient une carte du Maroc qui incluait le territoire du Sahara occidental.
Par conséquent, l’équipe du RS Berkane a refusé d’entrer sur le terrain avec les maillots proposés par la FAF, et le match n’a pas eu lieu. Dans la foulée, la Confédération africaine de football (CAF) a tranché en faveur du club marocain en donnant match perdu pour l’USMA par le score de 0-3.
Slogans politiques dans le football : que disent les lois de la FIFA ?
Face à cette sanction, la fédération algérienne de football (FAF) a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, arguant que la CAF a « validé la demande du club marocain, RS Berkane, de porter un maillot à message politique ». La plainte de la FAF a-t-elle une chance d’aboutir ? Voici ce que disent les lois de la FIFA :
La loi 4 du football, relative à l’équipement des joueurs, stipule : “L’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements, autres que le logo du fabricant”.
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En outre, l’article 50 de la Charte olympique (alinéa 2) dit : “aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique”.
Ainsi, il semblerait que bien que l’instance basée au Caire a bafoué les règlements de la FIFA qui interdisent formellement l’usage de messages politiques ou religieux dans les rencontres de football. Affaire à suivre…