Ligue des champions : Brest 4e et (quasiment) qualifié, le rêve se poursuit pour les Bretons
On avoue, on a douté de cette nouvelle formule de la Ligue des champions. On l’a beaucoup critiqué, même. Mais aujourd’hui, il faut bien l’admettre, on est (presque) prêt à tout oublier quand on voit l’incroyable parcours du Stade Brestois, tout là-haut dans le classement, juste derrière Liverpool, à égalité avec l’Inter Milan et devant le FC Barcelone ou Manchester City.
Les Bretons ont réalisé une nouvelle performance magistrale, mercredi soir sur la pelouse du Sparta Prague. Leur victoire (1-2), acquise grâce à des buts de Fernandes et un csc de Kairinen, ne souffre d’aucune contestation et voilà qu’avec 10 points sur 12 possibles à mi-parcours de cette première phase, les hommes d’Eric Roy ont quasiment l’assurance que leur aventure continentale ne s’arrêtera pas fin janvier.
Au-delà de ce nouveau succès, l’entraîneur brestois a loué « le sentiment de maîtrise » qui a émané de son équipe. « On a ce sentiment d’avoir fait le match que l’on souhaitait faire, avec pas mal de maturité, alors qu’on est quand même des novices à ce niveau-là », a-t-il salué, bluffé.
« Il y a beaucoup de fierté quand on prépare les matchs avec le staff, de voir que derrière, ça se traduit sur le terrain et que face aux écueils qu’on avait imaginés, on puisse se mettre au niveau dans l’intensité, dans l’impact physique qu’on savait qu’ils allaient essayer de nous mettre », a poursuivi Roy, dont la seule déception finalement est d’avoir encaissé ce but dans les dernières secondes de la rencontre.
Direction Barcelone pour le prochain exploit
« J’aurais bien aimé repartir avec un clean sheet, mais c’est surtout la preuve qu’on est ambitieux et qu’on veut progresser », a-t-il relevé. Il a le droit. Ses joueurs continuent d’épater leur monde, et peuvent se projeter sur les quatre journées restantes
Le prochain match s’annonce toutefois d’un tout autre niveau, sur la pelouse du Barça, qui martyrise tout ce qui se présente face à lui depuis quelques semaines (victoire 5-2 mercredi à Belgrade). « Il est évident qu’aller à Barcelone pour gagner, ça, c’est encore une autre histoire, en sourit le coach des Pirates. On va espérer que dans quelques jours, ils baissent un petit peu de régime, mais je ne suis pas sûr… »
NOTRE DOSSIER LIGUE DES CHAMPIONS
Pas de pression de toute façon, il y en aura encore après pour grappiller quelques points bonus et s’assurer pour de bon une place de barragiste. « Comme on n’a pas de recul, on n’a pas d’antécédent, on n’a pas d’historique, c’est difficile de savoir » combien de points il faut, reconnaît Eric Roy. Ce jeudi matin, le plus dur est fait, tout de même.