Sport

Ligue 1 : Vincent Labrune, alors administrateur à la LFP, suspecté d’avoir pu influer sur des transferts

Vincent Labrune a dû passer un mauvais jeudi soir. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) a vu la Bundesliga vendre ses droits TV pour plus d’un milliard d’euros une somme que l’ancien dirigeant de l’OM ambitionnait pour la Ligue 1, avant de se retrouver avec moitié moins. Puis, il a dû prendre connaissance de l’enquête de L’Equipe, qui fait état de jeux d’influences de Labrune dans les transferts de plusieurs joueurs en 2017.

Vincent Labrune était alors administrateur indépendant de la LFP. Il aurait, selon le quotidien sportif, servi d’intermédiaire notamment avec l’AS Saint-Etienne durant le mercato. Il aurait ainsi notamment demandé des renseignements auprès de Bernard Caïazzo, alors président des Verts, sur un possible prêt de Léo Lacroix, le défenseur suisse de l’équipe forézienne, ou poussé pour le transfert de Yannis Salibur (Guingamp) vers l’ASSE.

Des deals proposés directement aux clubs

Labrune propose ainsi, pour le joueur breton, un deal avantageux pour l’ASSE, avec un montage financier qui leur permettrait de ne rien payer la première année. « Dans la stratégie de trading qui est la vôtre, vous pourriez revendre le joueur dans deux ans sans l’avoir payé et avec plus-value », écrit ainsi Labrune à Caïazzo dans un e-mail, retrouvé par le journal.

Vincent Labrune aurait aussi proposé ses services à Bernard Joannin, le président d’Amiens afin de maximiser la vente du futur milieu de terrain international Tanguy Ndombele et aurait poussé pour que le futur lyonnais rejoigne l’écurie de l’agent Meïssa Ndiaye. Selon L’Equipe, Vincent Labrune aurait assuré qu’il avait œuvré bénévolement dans tous ces mouvements, alors qu’il ne possède pas de mandat d’agent.

Reste à savoir comment ce lien singulier avec certains présidents de clubs professionnels a pu influer sur l’élection de Vincent Labrune, en novembre 2016, en tant que membre indépendant au conseil d’administration de la LFP. Avant, quatre ans plus tard, de devenir président de l’instance.