Les Bleus face à l’Azerbaïdjan : Macron soutient Lecornu, déceptions vendredi soir ?
Le match de l’équipe de France contre l’Azerbaïdjan au Parc des Princes s’est soldé par une victoire 3-0. Emmanuel Macron a attendu 22 heures pour faire une annonce qui devait l’être au plus tard à 20 heures.
Vendredi soir, la France a eu à choisir entre deux événements, l’un plus marquant que l’autre, mais chacun ennuyeux à sa manière. D’un côté, le match de l’équipe de France contre l’Azerbaïdjan au Parc des Princes (victoire 3-0), de l’autre, la reconduction de Sébastien Lecornu dans ses fonctions de Premier ministre.
Dans les deux cas, la patience a été de mise. Emmanuel Macron a attendu 22 heures pour faire une annonce qui aurait dû l’être au plus tard à 20 heures. De同en, les Bleus ont failli à leur promesse d’une soirée prolifique dès le coup d’envoi, oubliant de rendre hommage aux 30 ans du 10-0 infligé aux Azerbaïdjanais. Bloqués par le bus de leur modeste adversaire garé devant le virage Auteuil, les joueurs français ont opté pour la somnolence.
« On a obtenu le résultat qu’on voulait, mais pas la manière, surtout en première période », a reconnu Didier Deschamps avec lucidité. Malo Gusto a ajouté après le match : « On s’est juste un peu endormi, on va dire, parce qu’on avait beaucoup le ballon. » Excuse acceptée ; il est indéniable que les subtilités du jeu sous Didier Deschamps sont souvent mises à l’épreuve, surtout en raison des blessures cumulées dans le secteur offensif, dont celle de Kylian Mbappé. L’attaquant du Real Madrid sera absent contre l’Islande.
Une pensée pour les partisans de Michael Olise, espérant le voir en numéro 10, celui qui devrait redonner vie aux Bleus face à des adversaires regroupés en défense. Sa performance a été finalement neutre, sans saveur. Cela évoque une certaine gauche, qui rêvait de renouer le dialogue avec Emmanuel Macron lors d’une réunion de compromis, mais dont l’issue « sidérante » fut identique à toutes les précédentes. La leçon à retenir est qu’aucun joueur français n’est assez créatif pour percer des défenses bien organisées, tout comme aucun chef de parti ne peut imposer un mouvement vers la gauche au président.
Vendredi soir, le sujet principal fut le passage en force. Tandis que l’entrée de Kylian Mbappé en fin de première période a ouvert les portes du succès à l’équipe de France, nourrissant l’optimisme pour les futures échéances, celui du président – qui donne « carte blanche » à son Premier ministre – enfonce le pays dans un chaos politique sans fin. Les réactions des dirigeants, déterminés à censurer le futur gouvernement au risque de provoquer une nouvelle dissolution, en témoignent. Cela pourrait en fin de compte dégoûter les Français de la politique et les inciter à voter contre un système en fin de course en 2027.
Les supporters de l’équipe de France ont vécu cela. Depuis 2022, ils doivent supporter les performances irrégulières de la sélection tout en attendant la fin du mandat de Didier Deschamps. Cependant, les perspectives semblent plus prometteuses dans le football, avec l’arrivée attendue de Zinédine Zidane, synonyme d’un jeu plus flamboyant, comparé à la situation gouvernementale. Attention cependant : en cas de victoire à la Coupe du monde 2026, il n’est pas assuré que le président de la FFF, Philippe Diallo, ne nommera pas Didier Deschamps pour succéder au sélectionneur démissionnaire.

