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Le Real Madrid, imperturbable face à Liverpool en Champions League

Puni à l’aller dans des proportions considérables, ce que pas grand monde n’avait vu venir quand Salah avait doublé la mise en profitant de la bourde de Courtois, Liverpool n’est pas parvenu à renverser le Real Madrid. Ni même à le faire douter ne serait-ce qu’un instant.

Pour toucher du doigt une pareille nuit de rêve, il aurait fallu que Courtois revive son cauchemar de l’aller. Ce qui n’est vraiment pas son genre puisqu’il faudra sans doute attendre encore très longtemps pour qu’il se manque à nouveau de la sorte. Et le portier l’a rappelé, en mettant en échec dans les rares moments chauds Nunez (7e et 33e) ou Gakpo (36e) pour mieux retrouver ses standards sous les yeux d’un certain Roberto Martinez.

Klopp avait pourtant décidé de titulariser quatre attaquants parce qu’il avait besoin de quatre buts, mais ses hommes n’en ont inscrit aucun.

Pas de miracle pour Liverpool et Francfort: le Real Madrid et Naples qualifiés pour les quarts de finale de la Champions League

Il aurait aussi fallu que ses joueurs retrouvent cette intensité diabolique dans leur pressing. Mais ils ne l’ont affiché que trop irrégulièrement cette saison, surtout loin d’Anfield. Comme si quelqu’un avait remplacé dans leur play-list ce heavy metal, tube des années précédentes, pour passer un morceau de musique de chambre qui a laissé Kroos, Modric ou Benzema jouer les chefs d’orchestre à tour de rôle. Avec leur maestria habituelle.

Leur offrir tant de libertés sans les bousculer est un danger. Mais l’expérience a appris aussi à ce trio de 105 ans qu’il faut pouvoir bien gérer ses efforts, surtout à quatre jours d’un clasico à Barcelone qui a des airs de match de la dernière chance en championnat vu les neuf points d’avance des Catalans.

Pour Liverpool, l’heure est venue de se concentrer pleinement sur la Premier League avec un objectif : revenir la saison prochaine en Ligue des Champions, eux qui sont sixièmes à six points de la quatrième et dernière place qualificative à la C1 qu’occupe Tottenham qui a disputé un match de plus qu’eux. Avant ensuite de faire face à l’impérative nécessité de se reconstruire. Ou plutôt de se renouveler, surtout au milieu. Un peu à l’image du Real qui, en la matière, reste un modèle du genre.

La gestion de l’après Casemiro apparaît aussi performante que la succession de la paire Ramos – Varane assurée par Militao et Rüdiger : quand Tchouaméni n’est pas là, Camavinga gère avec maestria.

Le Français aurait même pu marquer avec sa frappe détournée sur la barre par Alisson (20e) auteur d’un réflexe assez dingue devant Vinicius (14e) et vainqueur de son face-à-face avec Valverde (53e) qui n’a ensuite pas cadré (64e), pas plus que Benzema (69e) qui a fini par trouver la faille (78e).

Et si City a fessé Leipzig, le message le plus fort de ces huitièmes de finale a quand même été envoyé par le tenant du titre lors de sa démonstration à Anfield : il faudra être très costaud pour sortir ce Real-là, sûr de ses forces, lui qui avance imperturbable.