Le Beerschot, un ton trop fort pour la Division 1

Au terme d’un des championnats les plus relevés de l’histoire de la Division d’Honneur, le couperet était tombé au printemps dernier sur le Beerschot et l’Antwerp, qui évoluent en Division 1 cette saison. Après un premier tour qui servait à écarter six clubs de la course au titre, le Bee et l’Antwerp ont dominé les débats. Aujourd’hui, personne ne veut affronter les Ours, qui sont trop forts pour la D1.

Durant la préparation estivale, l’entraîneur John Goldberg est reparti avec huit fidèles : le gardien De Gratie ; les défenseurs Harrison et Marin Peeters, Goudsmet et Du Monceau ; le milieu Verhoeven et les attaquants Max Capelle et Perez. Il a ajouté sept renforts (Bull, De Sousa, Cabot, De Kepper, Mortelmans, Gonzalo et Cloetens) et deux jeunes du cru (Gillard et Boucher).

« Intégrer une demi-équipe m’offrait une situation inédite », expliquait John Goldberg, qui loue l’indispensable boulot de titan abattu par les dirigeants Arnaud Deltour, Laurent De Coster et Bernard Lemaire, sans oublier Antoine Ide. « Nous avons eu besoin de trois ou quatre matchs pour entrer dans le championnat. On ne remplace Arthur De Sloover en un claquement de doigts. Nous avons dû retrouver notre style, notre ADN et notre jeu. Nous avons cherché des solutions. »

Le Bee fait preuve d’une grande humilité

Si on voit le verre à moitié plein, John Goldberg a pu compter sur la fidélité d’une demi-équipe qui a accepté la bascule en D1. « J’ai eu la chance de conserver des gars avec une grande expérience de la Division d’Honneur. Ils sont tous fiers d’être restés. Nous avons formé à nouveau une équipe plus vite grâce à eux. »

Le Beerschot a surtout eu la chance que John Goldberg reste à son poste. Avec son expérience tantôt de joueur, tantôt de formateur, il était l’homme le plus apte à recréer l’esprit Beerschot version D1. Il ne voit pas cette descente comme une catastrophe.

« Nous enchaînons les victoires et les buts, ce qui ravit les spectateurs, reprend le T1. Les joueurs aiment toujours autant le goût de la victoire. J’observe que le niveau des matchs n’a fait que croître durant ce premier tour. Je suis surtout concentré sur nous. »

Au niveau financier, le Bee a fait des économies avec son équipe messieurs. L’argent a été investi chez les dames et les jeunes qui répondent aux attentes. « L’argent retiré chez les messieurs a porté ses fruits ailleurs », confirme-t-il.

Objectif : rester en DH

Le Beerschot a aligné dix succès pour finir ce premier tour avec quelques gros cartons (6-0 contre Namur, 0-7 à la Rasante, 8-0 contre le White Star ou encore 1-13 au Polo).

Quand le Beerschot reviendra en DH, il devra se renforcer pour être à nouveau compétitif. « Le Bee a pour ambition de retourner en DH et surtout d’y rester. Nous devrons travailler pour recréer une équipe qui soit compétitive au sein de l’élite. Les transferts commencent déjà maintenant. Pour nous, la situation est particulière car nous jouons encore en D1. Nous avons plusieurs scenarii sur la table. » Il ne le dira pas, mais le Beerschot n’a aucune raison de ne pas être en DH la saison prochaine. Son plus grand défi sera alors de se renforcer avec au moins un poids lourd par ligne.