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La presse néo-zélandaise réagit après la raclée des All Blacks.

La défaite des All Blacks face à l’Afrique du Sud (43-10) samedi à Wellington est la plus sévère de leur histoire en 658 matchs disputés. Kieran Read a déclaré, « Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce groupe, quand on encaisse encore et encore ».


Une défaite aux allures de drame national. Le score record des All Blacks face à l’Afrique du Sud (43-10), samedi à Wellington, a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, où les médias et anciens joueurs ont parlé d’anéantissement et de « véritable raclée », ce dimanche.

Le pays du rugby s’est réveillé avec une gueule de bois historique. Jamais dans l’histoire des All Blacks, en 658 matchs disputés, le XV du haka n’avait subi une telle défaite. La presse a été particulièrement critique envers l’équipe dirigée par Scott Robertson.

« Rarement, peut-être jamais, les All Blacks ont été battus de cette manière. Ils ont été anéantis », a résumé le journaliste Gregor Paul dans le New Zealand Herald. Les leaders autoproclamés de l’innovation dans le rugby mondial ont été balayés, et leur héritage en a pris un coup. « Perdre ne nuit pas forcément à l’image, mais les défaites records, si », a-t-il ajouté.

L’ancien capitaine Kieran Read, champion du monde en 2011 et 2015 (les derniers titres mondiaux des All Blacks), a critiqué un manque de combativité, alors que les Springboks ont inscrit quatre de leurs six essais dans les 18 dernières minutes. « Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce groupe, quand on encaisse encore et encore », a-t-il déclaré à Sky Sport, considérant que l’équipe manquait d’une « colonne vertébrale » solide.

Kieran Read a également souligné le manque de leadership dans l’équipe actuelle, le comparant à l’impact du capitaine et « talisman » des doubles champions du monde en titre, Siya Kolisi : « Il unifie cette équipe, et pas seulement ça, il unifie le pays. Il le fait depuis plusieurs années ».

Le bilan de Robertson en zone de turbulences. « Le score est incroyable à voir, et on voit à quel point cela compte pour eux. 43 à 10, c’est une véritable raclée », a-t-il soufflé. La presse souligne les résultats irréguliers depuis l’arrivée de Robertson à la tête de l’équipe en 2024. Avec six défaites en 21 matchs, le bilan est loin des standards établis par Graham Henry et Steve Hansen entre 2004 et 2019.

Le média Stuff a estimé qu’il était logique de voir la Nouvelle-Zélande chuter au troisième rang mondial, derrière l’Afrique du Sud et l’Irlande, après une performance marquée par 46 plaquages manqués. « Presque tous les fans des All Blacks, dans la froide lumière du dimanche matin, auront du mal à accepter que Robertson parle de « grands efforts » de ses joueurs. […] C’était une soirée où presque tous ceux qui portaient le maillot noir ont été bien en dessous du niveau acceptable », a-t-il été écrit.