« La persécution de la Fifa est terminée », confie Michel Platini après son acquittement en appel

C’est un Michel Platini « soulagé » qui est apparu face aux micros, ce mardi après son nouvel acquittement en appel, devant la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz (Suisse), dans l’affaire d’escroquerie dont il est accusé depuis 2015, aux côtés de l’ancien président de la Fifa Sepp Blatter. « La persécution de la Fifa et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant totalement terminée », a d’emblée confié l’ancien boss de l’UEFA (de 2007 à 2015), hors course de la présidence de la Fifa en raison de ces poursuites judiciaires pour un paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qualifié de « fausse facture » par l’accusation.
« Aujourd’hui, mon honneur est revenu, a poursuivi l’ancienne icône du football français, vainqueur de l’Euro 1984. Moi, l’histoire, je la connais depuis le début et tout le monde la connaît : je sais que c’est une histoire pour m’empêcher d’être président de la Fifa. L’administration de la Fifa et une partie de la Suisse ne voulaient pas de moi comme président à cette époque-là. Je ne me sens coupable de rien depuis dix ans. »
« Ils ont réussi à m’écarter, mais ils n’ont pas gagné »
S’il s’estime désormais « trop vieux », à 69 ans, pour briguer de nouvelles responsabilités dans les instances, Michel Platini ne ferme pas la porte à des poursuites, après ces dix années passées dans les tribunaux, sans preuve de quelconque culpabilité de sa part au final.
« Je vais réfléchir tranquillement. C’est compliqué, il va falloir que je regarde de très près. S’attaquer à la Fifa et à la justice suisse, je l’ai fait, c’est cher, ça dure longtemps et on gagne difficilement. Personne ne m’a aidé, je me suis battu tout seul, et c’est très dur de se battre contre la justice suisse et la Fifa, avec le pouvoir qu’ils ont. C’est un monde puissant, riche et important. »
Notre dossier sur Michel Platini
Avant de conclure : « Pour mes ennemis, c’est le temps qui était important, ils s’en foutent des 2 millions. Ils m’ont écarté pendant dix ans. Ils ont réussi, mais ils n’ont pas gagné ». Il existe en effet un monde, sans cette affaire déclenchée en 2015, où ça n’est pas son cher ex-bras droit à l’UEFA Gianni Infantino, mais bien Michel Platini, qui était destiné à prendre la tête du football mondial en février 2016.