La Fédération française de tennis condamnée à verser 850.000 euros à Nicolas Escudé.
Nicolas Escudé a été nommé directeur technique national par la FFT en 2021 avant d’être licencié en 2024. Le conseil des prud’hommes de Paris a prononcé le 30 octobre 2023 la nullité de son licenciement et a condamné la FFT à lui verser près de 850.000 euros d’indemnités.
Un important manque à gagner se profile pour la Fédération française de tennis. Nommé directeur technique national par la FFT en 2021, Nicolas Escudé a été licencié trois ans plus tard. Cependant, le conseil des prud’hommes de Paris a déclaré ce lundi la nullité de son licenciement, ordonnant à la FFT de lui verser près de 850.000 euros d’indemnités.
La deuxième fédération sportive du pays devra notamment verser plus de 330.000 euros pour « violation de l’engagement de garantie d’emploi » et 180.000 euros pour « nullité du licenciement », d’après le jugement communiqué ce lundi à l’AFP, et qui pourrait faire l’objet d’un appel. La FFT est également condamnée à remettre 80.000 euros à son ancien directeur technique pour « harcèlement moral » et la même somme pour « préjudice professionnel et économique ».
### Un problème de réorganisation à la FFT
Les prud’hommes de Paris ont également décidé de condamner la FFT à verser 81.386,55 euros à Nicolas Escudé au titre d’« indemnités compensatrices de préavis », et 50.000 euros pour « préjudice moral, social et familial ». Enfin, il leur a été ordonné de remettre les documents de fin de contrat à l’instance présidée par Gilles Moretton, sans astreinte.
M. Escudé contestait en particulier une réorganisation de la DTN survenue en septembre 2023. À cette époque, la direction avait été divisée en deux pôles. Le premier, intitulé « parcours vers le haut niveau » et visant les jeunes de 5 à 15 ans, avait été confié à Nicolas Escudé, tandis que le pôle « haut niveau » (16 à 21 ans) était placé sous la responsabilité conjointe de Paul-Henri Mathieu et Ivan Ljubicic.
Selon Nicolas Escudé, cette réorganisation a considérablement diminué le rôle de directeur technique national. Par la suite, il a été placé en arrêt maladie avant d’être licencié en 2024. Lors d’une audience devant les prud’hommes en octobre, l’avocate de la FFT, Méline Duperray, a soutenu que le contrat signé par Nicolas Escudé ne comportait aucune garantie d’emploi.

