Keylor Navas, Ander Herrera, Edinson Cavani… L’Argentine, la destination parfaite pour finir sa carrière en beauté
Ne soyez pas surpris, si vous allez faire un petit tour à Bilbao, si vous croisez pléthore de Basques avec un maillot de San Lorenzo. Même chose si vous trouvez des drapeaux basques au moment de votre balade dans les alentours d’El Nuevo Gasómetro, le stade du club argentin. Car, depuis qu’Iker Muniain a rejoint El Ciclón en septembre 2024, les deux clubs, et leurs supporteurs, se sont rapprochés.
« L’amour du football argentin vient de la passion du football, a expliqué celui qui a gagné la Copa del Rey en 2024 avec l’Athletic à sa signature outre-Atlantique. Je sens qu’ici, en Argentine, cette passion est beaucoup plus grande qu’ailleurs. Je connaissais le club, je l’avais suivi dans le championnat argentin, j’avais vu ses matchs et ses supporteurs. Quand l’opportunité s’est présentée, j’étais très excité. »
« Mon père me ramenait le maillot de Boca »
Depuis, l’histoire d’amour entre San Lorenzo et Iker Muniain n’a fait que grandir, au point que l’ailier au beau mulet a même été nommé capitaine, alors qu’il était habituellement réservé aux joueurs du cru. « Les capitaines sont issus du club, mais avec Muniain on peut parler beaucoup, et j’ai compris que c’était le bon moment pour lui donner le brassard. »
Du côté de Bilbao, si on se réjouit évidemment de la trajectoire de l’ancien chouchou du club, il va falloir bientôt se préparer à soutenir un autre club argentin : Boca Juniors. Les Xeneizes ont recruté cet hiver l’ancien milieu de terrain du PSG Ander Herrera, qui a pu retrouver Edinson Cavani. Et, là aussi, Herrera, a mis en avant l’ambiance autour du club pour justifier son arrivée du côté de l’ancien club de Diego Maradona.
« C’est l’équipe argentine qui m’attire le plus, grâce aux supporters, l’atmosphère qui se crée à la Bombonera. Quand mon père allait en Argentine, il était toujours obligé de me ramener le maillot de Boca. » Ander Herrera a été reçu comme une « grande star » à son arrivée à Buenos Aires, avec des dizaines de caméras braquées sur lui à l’aéroport et quelques supporters. Il reste encore un peu de chemin avant d’atteindre le niveau turc, mais l’idée était là.
« La passion plus puissante que le portefeuille »
L’ambiance des stades argentins plutôt que les billets, pourrait-on résumer, pour expliquer ce choix de partir au pays des asados et de Javier Milei. « La passion et le désir de jouer dans le football sud-américain sont une raison plus puissante que le portefeuille », expliquait Vicente Muglia, journaliste à Olé, au moment de la signature de Daniele De Rossi, toujours du côté de Boca Juniors, qui nourrit le fantasme de dizaines de footballeurs.
Mais, loin de l’eldorado des pays du Golfe, où la majorité des grandes stars du foot européen se dirigent pour complèter leurs semestres, l’Argentine reste également un choix sportif intéressant pour finir une carrière en beauté. A 37 ans, Edinson Cavani a ainsi indiqué que son objectif, avant de raccrocher les crampons, était de gagner un trophée avec Boca. Et si possible la Copa Libertadores, que les Jaune et Bleu ont touché du doigt en 2023, avec une finale perdue face aux Brésiliens de Fluminense.
Dans les prochains jours, Herrera et Cavani vont voir un autre ancien Parisien débarquer en Argentine. Selon le quotidien Olé, Keylor Navas, après une expérience à Nottingham Forest, va signer au Newell’s Old Boys, le club formateur de Leo Messi. Le retour de l’enfant prodige au pays a longtemps été qu’un doux rêve. Mais, qui sait, l’ambiance sympathique de Miami va peut-être finir par lasser le génie. Faire taire tout le stade de Rosario Central dans le derby avec son club d’enfant, il n’y aurait pas grand-chose de plus beau pour mieux finir.