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Karim Braire, surfeur « mythomane », ne reconnaît presque rien en procès.

Karim Braire est jugé pour viols, tortures et violences depuis l’ouverture de son procès à Pau lundi. La victime, âgée de 42 ans, a décrit des violences physiques et psychologiques depuis leur rencontre au Pays basque en 2008 jusqu’à leur déménagement au Maroc en 2020.


Karim Braire a déclaré vouloir « assumer » ses erreurs lors de l’ouverture de son procès pour viols, tortures et violences à Pau, lundi. Cet homme, qui se décrit comme un surfeur de l’extrême, est qualifié de « mythomane » par sa fille, qui indique qu’il ne reconnaît qu’une soirée de violences envers son ex-compagne. Pour le reste, Karim Braire conteste les graves accusations à son encontre.

Son ancienne partenaire a évoqué une expérience traumatisante en juillet 2022, lorsqu’elle a été séquestrée et battue pendant une semaine dans le sous-sol de leur maison au Maroc. Elle a réussi à s’échapper à Tanger avec leurs trois enfants, aujourd’hui âgés de 15, 10 et 4 ans.

Il reconnaît s’être « emmuré dans des mensonges »

La victime de 42 ans a également relaté aux enquêteurs des violences physiques et psychologiques, ainsi que des pratiques sexuelles imposées et parfois extrêmes, depuis leur rencontre au Pays basque en 2008 jusqu’à leur déménagement au Maroc en 2020. Lors de son premier discours devant les magistrats de la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques, Karim Braire (44 ans) a exprimé son désir de « prendre ses responsabilités » et « assumer » ses actes, mais n’a admis qu’une seule « soirée » de violences physiques sur son ex, le 31 juillet 2022.

L’homme, décrit comme ayant le crâne rasé et qui avait jusqu’alors nié toutes les accusations, a reconnu s’être « emmuré dans des mensonges » pendant l’instruction, ce qui, selon lui, permet à l’autre partie de dérouler des informations fallacieuses. La victime a confié que durant des années, il lui a fait croire qu’elle n’était rien, évoquant une existence en vase clos.

La victime a présenté des lésions « très invalidantes »

La fille aînée a témoigné des violences subies, racontant que son père utilisait le câble de sa tondeuse à barbe électrique pour les frapper. « On avait constamment peur, ça a été la période la plus traumatisante de ma vie », a-t-elle précisé. Elle se souvient des « cris », des « insultes » et de sa mère « sanguinolente ». Un médecin expert légiste a présenté la longue liste des ecchymoses et hématomes trouvés sur le corps de la quadragénaire après sa fuite, indiquant que ces blessures étaient compatibles avec des coups portés avec un câble électrique ou un objet contondant, mais aussi avec les poings et les pieds.

Des lésions « profondes et très invalidantes » ont également été signalées. Depuis son box, Karim Braire a dénoncé des « inexactitudes » sur sa personnalité et son parcours, qualifiant de « gratuites et méchantes » certaines déclarations. Il a fermement contesté les accusations liées aux actes sexuels et aux violences envers ses enfants. Il encourt jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

L’homme avait fait l’objet d’une certaine attention médiatique en 2017, lors de la sortie de son livre *Zarma Sunset* (éditions Michel Lafon), qui décrivait son parcours d’un adolescent dans la banlieue d’Orléans devenu un expert des plus grandes vagues. Ce récit lui avait valu des articles dans la presse et des apparitions à la télévision, jusqu’à ce que le milieu du surf professionnel remette en question la « supercherie », et que *L’Équipe magazine* publie une enquête contre en octobre 2017.