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Karel Sabbe, le Belge plus fort que la Barkley Marathons

La particularité de la Barkley est qu’elle ne répond à aucune règle, si ce n’est les idées et humeurs, souvent changeantes, de son créateur Lazarus Lake. Un ancien comptable approchant de la septantaine qui aime autant s’amuser à voir souffrir ses participants triés sur le volet qu’à la chérir tel un père. Ici, pas de balises pour vous guider, pas de montre gps pour vous accompagner, pas de sentiers à suivre. Le tout coûte uniquement 1,60$ et une plaque d’immatriculation de leur pays aux participants. Mais en être relève cependant du miracle. Le but du jeu, auquel Karel Sabbe participait pour la troisième fois, est de parcourir 5 fois une boucle d’environ 40 km pour 4000 mètres de dénivelé positif en moins de 60 heures.

L’aventure plutôt que la performance

Amoureux de l’aventure plus que de la performance, cet ancien footballeur ayant évolué à un bon niveau national à Waregem, sa ville natale, cumule les exploits au long cours depuis sa rencontre avec l’ultra, à la fin de ses études en 2015. Il a beau avoir battu des records sur les plans grands sentiers du monde, tels que l’Appalachian Trail (3500 km), le Pacific Crest Trail (4300 km) ou la Via Alpina (2650 km), celui qui peut se targuer d’avoir un mont de 34 mètres de haut à son nom à Gand n’a rien d’un fou. D’un naturel très calme, Karel Sabbe se nourrit de ses passions : la course à pied, la nature et l’aventure. “Effectuer de tels défis ne me lassera jamais. Si mon corps est épuisé et que j’ai beaucoup de difficultés à avancer, ma tête appréciera toujours le fait de faire ce que je fais et d’être en communion avec la nature. Peu importe la durée ou la difficulté, je m’accroche car ce sont des expériences uniques. Une approche qui m’aide aussi énormément en tant qu’homme dans ma vie de tous les jours. ”

Karel Sabbe, sur la Via Alpina, en 2021.
Karel Sabbe, sur la Via Alpina, en 2021. ©On Running