Sport

JO d’hiver 2030 : Fumée blanche ! Edgar Grospiron présidera finalement le Comité d’organisation

Le feuilleton arrive à son terme. Enfin. La personnalité qui incarnera les Jeux olympiques d’hiver 2030 en France est connue, il s’agit d’Edgar Grospiron. L’inoubliable champion olympique de ski de bosses à Albertville, il y a 33 ans tout pile, a été désigné par les parties prenantes du projet (Etat, comités olympique et paralympique, régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur), réunies ce jeudi après-midi. Grospiron entrera en fonction officiellement mardi prochain, lors de l’assemblée constitutive du Comité d’organisation qui aura lieu à Lyon.

« Energie, passion et expertise »

L’ancien bossiste s’était déclaré tardivement, en réalité après le désistement de Martin Fourcade, qui avait laissé le mouvement sportif sidéré. « C’est le CNOSF qui m’a approché. Je n’ai rien demandé, rien sollicité, même si je suis touché et honoré qu’on fasse appel à moi, avait-il déclaré mardi, au lendemain de l’envoi de sa lettre de candidature. Le projet Alpes 2030 a pris du retard : il faut aller vite, fédérer et embarquer tout le monde autour d’une vision claire et pragmatique. »

Grospiron a donc réussi son coup lors de son entretien passé en visio en fin de journée. En concurrence avec cinq autres candidats – Vincent Jay, Marie Martinod, Nathalie Péchalat, Jean-Luc Crétier et Gérard Holtz –, il a vite fait l’unanimité. « Je sais pouvoir compter sur son énergie, sa passion et son expertise pour mener les équipes Comité d’organisation et écrire collectivement une nouvelle page des Jeux d’hiver, a réagi la ministre des Sports, Marie Barsacq. Je salue le travail collectif mené entre toutes les parties prenantes, dans des délais resserrés. Ensemble, nous avons mené avec succès un processus de sélection ouvert et objectif pour trouver ensemble la bonne personnalité sportive pour la présidence. »

Edgar Grospiron, époque skieur.
Edgar Grospiron, époque skieur.  - Pascal Pavani

L’affaire ne fut pas si simple, quand même, au vu des atermoiements sur ce sujet central de la présidence depuis l’attribution des JO aux Alpes françaises, en juillet dernier. Se dégageait l’impression générale d’une procédure mal ficelée et pas très cohérente, renforcée par exemple par l’idée assez incongrue de Renaud Muselier de faire appel à Teddy Riner, comme le racontait Le Parisien mardi.

« On voit dans la presse, il y en a qui se déclarent, d’autres qui ne se déclarent pas, d’autres qui ne sont pas candidats mais disponibles. Tout ça ne fait pas très sérieux », avait ainsi taclé Michel Vion, secrétaire général de la Fédération internationale de ski, lors d’un point presse improvisé cette semaine en marge des Mondiaux de ski alpin à Saalbach.

NOTRE DOSSIER JO HIVER 2030

« C’est l’image que ça a pu donner de l’extérieur. Mais le cadre a été toujours très clair, et le sujet, c’était juste pour les potentiels candidats d’intégrer ce cadre, c’est tout. Il n’y avait pas d’affrontement entre les fondateurs sur la vision du profil de ce futur président ou présidente », défend-on à la région AURA. Les polémiques sont closes, désormais. Les Alpes françaises ont trouvé leur patron, et le projet va pouvoir être mis en œuvre concrètement, à cinq ans de l’évènement.