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Jeux olympiques : « Ces moments incroyables, il fallait les prolonger »… Dadou ressuscite les JO en 260 dessins

«Je me suis dit. C’était trop beau. » Pendant une quinzaine de jours, Dadou a vécu son rêve de gosse. L’aventure des Jeux olympiques de l’intérieur sur le plateau d’Eurosport. Un crayon à la main, des dessins et des souvenirs plein la tête. « Des moments incroyables, inoubliables, la fête tous les soirs. Et même si je devais me mettre dans ma bulle pour dessiner en direct, j’étais aussi ouvert à toutes ces émotions. Juste après leurs exploits, les sportifs venaient sur notre plateau, fusionnaient avec de grands champions devenus consultants. Quand tout s’est terminé, je me suis dit, c’est trop énorme, il fallait en laisser une trace ».

Le dessinateur montpelliérain a compilé ses 260 dessins dans une BD Les JO dessinés parue aux éditions Fixila. « Dès que je suis rentré, je m’y suis replongé. Ça m’a permis d’éviter la redescente et la période de blues à laquelle j’aurais difficilement échappé », explique celui qui avait noué une relation particulière avec Louis Nicollin.

« Je m’en serais voulu de ne pas l’avoir fait »

Une histoire débutée au culot, quand David Buonomo pour l’état civil, a proposé au père de la Paillade quelques dessins en décembre 2010. Celui qui a toujours refusé toute biographie de son vivant a eu le coup de foudre pour le caricaturiste autodidacte. Dadou l’aura finalement croqué dans six BD entre 2011 et 2018. Une autre suivra, dans un tout autre thème, sur le professeur Raoult, sous les traits du héros « Chloro King », un personnage ambigu qui a réussi à parler à la fois aux pro et anti-Raoult. Pas simple pour un homme aussi clivant…

De la cérémonie d’ouverture à celle de clôture des JO de Paris 2024, ses dessins réalisés à chaud, en temps réels pour rebondir sur l’actu, sont une plongée dans deux semaines olympiques hors du temps. Avec son trait et ce ton qui lui sont propres, ses caricatures qui font mouche. « Ces JO ont marqué tous ceux qui les ont vécus. Je m’en serais voulu de ne pas avoir tout fait pour en prolonger le souvenir à ma façon ».