Sport

« J’ai vraiment eu peur »… Franck Ribéry raconte comment il est passé tout proche de l’amputation

Kaiser Franck revient de loin. Réuni avec certains anciens coéquipiers du Bayern, notamment son alter ego Arjen Robben, à l’occasion d’un match de charité disputé en Allemagne devant plus de 10.000 personnes, Franck Ribéry mesure chaque jour la chance qu’il a de pouvoir encore tripoter le ballon et marcher sur ses deux jambes.

Car la légende bavaroise aurait pu connaître un tout autre sort, comme il l’a raconté dans une passionnante interview fleuve dans les colonnes de L’Equipe, ce vendredi.

Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à mettre un terme à sa carrière en cours de saison 2022-2023, à 39 ans et demi, alors qu’il visait au moins les 40, l’ancien Marseillais a raconté par le menu le calvaire qu’il a vécu lors de ces derniers mois à la Salernitana (Serie A).

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« J’ai eu de plus en plus mal au genou. Je n’étais plus dans l’entraînement entre les matchs mais dans la récupération pour me préserver. Je prenais deux jours de repos, puis trois ou quatre. J’ai perdu le rythme pour m’économiser. Puis les examens ont révélé que je n’avais plus de cartilage. Je suis passé sur le billard en Autriche. L’opération s’est bien passée, avec la pose d’une plaque à l’intérieur », rembobine-t-il.

Mais les choses ont rapidement tourné au vinaigre quand il a appris qu’il avait une « grosse infection près de cinq mois après. » « Pendant deux mois, j’ai pris des comprimés. On a enlevé la plaque. L’infection m’avait rongé. C’était tellement grave que j’avais des trous dans la jambe. J’avais chopé un staphylocoque doré, relate-t-il. Je suis entré aux urgences à l’hôpital en Autriche pendant douze jours. J’ai vraiment eu peur. On aurait pu me couper la jambe. Le chirurgien a été fantastique. Alors quand je rejoue avec les anciens comme avec mon petit, quelque part, je revis ! ».

Bientôt coach Francky ?

C’est désormais dans un rôle de coach ou de coach adjoint que se prédestine celui qui a éclaté aux yeux des Français sous le maillot du Stade Brestois 29 puis du FC Metz au début des années 2000. Très attaché à l’Italie après y avoir passé cinq années (Fiorentina et la Salernitana), c’est là-bas qu’il a choisi de passer et d’obtenir son diplôme d’entraîneur UEFA A (qui lui permet de coacher les équipes jeunes) du côté de Corveciano, le centre technique de la Fédération italienne. Ephémère membre du staff de la Salernitana, Ribéry entend poursuivre sur sa lancée.

« Je vais continuer à passer mes diplômes d’entraîneur à Coverciano. En septembre, j’attaquerai la dernière phase. Après l’UEFA B, l’UEFA A, c’est la licence pro. Je vais faire des stages dans des grands clubs. Mais je peux déjà m’occuper des jeunes ou intégrer un staff. J’ai envie de pousser plus loin. Prendre le temps de grandir pour bien faire ce métier, ne pas brûler les étapes », développe-t-il, serein et sûr de sa nouvelle vocation.

S’il est encore trop tôt pour dire de quoi sera fait son avenir en tant que coach, il n’est pas interdit de rêver à un duo de choc et de rêve avec Zinédine Zidane à la tête des Bleus après le Mondial 2026. Une hypothèse qu’il n’envisage pas, du moins pas en public. « On fait des scénarios, là !, se marre-t-il. Déjà, on ne sait pas exactement si ce sera lui après (Deschamps). Je le lui souhaite parce que Zizou est le meilleur qui puisse arriver aux Bleus. Zizou, c’est la plus belle image de la France ! ». Et poète avec ça, le Francky !