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Iran : La WBC et des ONG s’opposent à l’exécution imminente d’un boxeur

Mohammad Javad Vafaei-Sani, vice-champion d’Iran de boxe, risque d’être exécuté dans les jours à venir après que sa demande de nouveau procès a été rejetée par la Cour suprême iranienne. Selon IHR, au moins 1.426 personnes ont été pendues de janvier à fin novembre 2025.


Mohammad Javad Vafaei-Sani, un boxeur de 30 ans et vice-champion d’Iran, risque d’être exécuté dans les jours à venir en raison de soupçons d’appartenance à une organisation illégale dans son pays. Ce mercredi, des ONG ont exprimé l’urgence de la situation de ce jeune homme, qui a appris cette semaine que sa demande de nouveau procès avait été rejetée par la Cour suprême iranienne. Son dossier est désormais entre les mains du bureau chargé des exécutions.

Le boxeur a été arrêté en 2020 pour sa participation à des manifestations antigouvernementales en 2019. Accusé d’être membre des Moudjahidine du peuple (MEK), une organisation interdite en Iran, il a été condamné à mort pour « corruption sur terre ». La WBC, l’une des principales fédérations internationales de boxe, ainsi que des personnalités sportives, dont l’ancienne numéro 1 mondiale de tennis Martina Navratilova, ont appelé les gouvernements à agir pour le sauver, mais sans succès jusqu’à présent.

L’ONG Human Rights Activists News Agency (HRANA), basée aux États-Unis, a rapporté ce mercredi que la mère du boxeur avait été « inopinément » autorisée à lui rendre visite en prison, un signe préoccupant, car il est courant en Iran que les proches puissent faire une dernière visite aux condamnés avant leur exécution.

« Sa vie est désormais en grand danger », a déclaré le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), le bras politique du MEK, dans un communiqué. Son porte-parole, Shahin Ghobadi, a affirmé à l’AFP que le boxeur était « affilié » à l’organisation et que les autorités avaient tenté de le contraindre à s’en dissocier par un recours « intensif à la torture ».

Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’ONG norvégienne Iran Human Rights, a averti que le boxeur risquait une exécution « imminente » et qu’il avait été « torturé pour obtenir des aveux forcés ». Le président du World Boxing Council, Mauricio Sulaiman Saldivar, a déclaré dans un communiqué que cette exécution constituerait une atteinte aux « valeurs fondamentales du sport et à la dignité humaine ». Selon les ONG, une répression majeure se poursuit en Iran depuis juin, avec une augmentation des exécutions. Selon Iran Human Rights, au moins 1.426 personnes ont été pendues entre janvier et fin novembre 2025.