Inter Milan – Barcelone : Sommer héroïque, Lamine Yamal extra, le miracle Acerbi… Les cinq joueurs clés d’un duel épique

Pour la prochaine cérémonie des Oscar, les Mikey Madison, Sean Baker, Adrian Brody ou Zoé Saldana, sacrés en 2025 vont devoir se faire une raison. Aucun long métrage, aussi beau et bon soit-il, n’arrivera à la cheville du spectacle et de l’émotion proposées par ce film en deux épisodes qu’a été Inter Milan-FC Barcelone en Ligue des champions, avec un épilogue, mardi soir, épique.
Cette demi-finale peut mettre la main sur tous les trophées du monde : meilleurs acteurs, meilleur scénario, meilleure bande originale, meilleur son… Au terme de deux rencontres d’anthologie, les Italiens se sont qualifiés pour la finale sous la pluie, au bout de la prolongation dans la fureur d’un stade Giuseppe-Meazza, dont la pierre enfermera les cris des Nerrazurri jusqu’à la fin des temps.
Le show Lautaro Martinez sur une jambe
Il y a une semaine, quand Lautaro Martinez avait quitté le stade olympique de Montjuic blessé, on n’imaginait pas le capitaine de l’Inter mener ses hommes à la sortie des vestiaires à Giuseppe-Meazza mardi soir. Et pourtant, l’Argentin, gros bandage sur la cuisse gauche, était bien là. Et, sur le début de match, on se demandait bien pourquoi Simone Inzaghi avait forcé avec lui, tellement il semblait traîner sa peine sur le terrain.
Mais il lui a suffi de deux actions pour montrer que l’entraîneur italien avait bien eu raison de faire confiance à l’ancien joueur du Racing Club. La première à la 21e minute de jeu où sur un service parfait de Denzel Dumfries, il n’a eu plus qu’à pousser le ballon dans les buts barcelonais. Et, la seconde juste avant la mi-temps où, lancé en profondeur, Martinez a réussi à obtenir un penalty, transformé par Calhanoglu, grâce à une belle protection de balle. « Cela a été difficile pour que je sois opérationnel pour ce match, mais cela a tenu bon », a-t-il précisé.
Lamine Yamal si fort
Mené 2-0 à la mi-temps, le Barça était proche du précipice. Mais une seconde période de rêve, avec notamment deux services parfaits de Gerard Martin pour Eric Garcia et Dani Olmo, a permis aux Catalans de lancer l’opération remontada. Et, s’il n’a pas marqué ou offert de passe décisive, Lamine Yamal a encore montré qu’il était le meilleur joueur du monde en ce moment. Assez bien muselé en première période par Dimarco, le jeune barcelonais a fait une seconde partie de demi-finale sensationnelle.
Des dribbles en veux-tu en voilà, des courses folles, des passes de l’extérieur du pied, des chevauchées fantastiques. Il y a eu tout ou presque. Il aurait mérité de marquer son petit but, mais Yann Sommer s’est montré intraitable et quand ses mains ne suffisaient pas, le poteau est venu le sauver avant le but de l’égalisation de l’Inter au bout du temps additionnel.
Sommer héroïque
Alors, oui, l’Inter Milan et Yann Sommer ont encaissé six buts en deux matchs face au Barça, en demi-finale de Ligue des champions. Mais le gardien suisse a été, comme à Montjuic, décisif. Et à plusieurs reprises. Au total, il a réalisé sept arrêts, dont certains de très très très grandes classes. Le premier face à Eric Garcia (56e), alors que le défenseur du Barça venait juste de réduire le score. Après un contre éclair, Garcia est servi seul aux six mètres et au prix d’un arrêt extraordinaire, Sommer repousse la tentative de l’Espagnol.
Une vingtaine de minutes plus tard, l’ancien portier du Bayern Munich a sorti un arrêt une nouvelle fois somptueux sur une frappe enroulée de Lamine Yamal. Même acteurs, même scénario, mais encore plus spectaculaire, en fin de prolongation, avec un réflexe main gauche du Suisse. « C’est incroyable, je suis vraiment très très heureux. Il y a toujours des occasions et je suis heureux d’avoir été là », a expliqué Sommer, élu homme du match, sur Canal+.
Le miracle Acerbi
Sous le déluge qui s’abattait sur Milan, au bout du temps additionnel, l’Inter Milan, que l’on voyait cramé et sans ressources, a arraché l’égalisation en profitant d’une erreur de Gerard Martin : l’inévitable Denzel Dumfries a récupéré le ballon pour servir parfaitement le vétéran Francesco Acerbi, resté aux avant-postes, qui, tel un avant-centre, a fait exploser le stade, avec sa frappe du pied droit.
L’ancien de la Lazio et de Sassuolo n’avait alors jamais marqué en Ligue des champions. Et à 35 ans, il a permis à son club de filer en prolongation, dans la folie d’un stade Giuseppe-Meazza aux anges.
Frattesi au final
Il a dû s’asseoir sur la pelouse. Davide Frattesi avait la tête qui tournait quelques secondes après avoir pris un ouragan de bonheur en pleine tête. Remplaçant au début de la rencontre, le milieu de terrain italien a offert la victoire à l’Inter en prolongation grâce à un but plein de sang-froid, avant de foncer vers les tribunes pour fêter ça avec ses supporteurs.