Sport

Fédérale 2 : « Des insultes qui heurtent la dignité humaine »… Un match féminin dégénère totalement

Le fléau de la violence dans le sport amateur est toujours aussi tenace. Dimanche 3 novembre, la rencontre de Fédéral 2 féminine de rugby entre les équipes du Parisis RC et du RC Domontois, dans le Val-d’Oise, a été le théâtre de graves incidents, comme le rapporte Le Parisien. Pendant le match, déjà, avec une grande animosité entre les deux équipes, qui a trouvé un prolongement avec un échange de communiqués vindicatifs des deux côtés.

C’est tout d’abord le club de Domont qui a publié mardi un texte dans lequel il accuse les supporters adverses de « propos racistes et misogynes », d’insultes « qui heurtent la dignité humaine et qui sont en totale contradiction avec les valeurs fondamentales du rugby ». Selon le communiqué signé par la direction du club, des joueuses domontoises ont été traitées de « sale noire », « bamboula », « sauvage » ou « grosse pute ».

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Des propos d’une rare violence, que dément totalement Parisis. « Notre club n’a jamais commis les faits qui lui sont reprochés, est-il écrit dans cette réponse. Notre club est composé de membres de toute origine et de tous horizons. Nous prônons les valeurs du rugby, respect, tolérance et partage. »

Mais les dirigeants de Parisis vont plus loin, accusant à leur tour les joueuses du RC Domont de vouloir en réalité cacher par ces accusations leur propre comportement. « Le club s’étonne du timing de cette publication, sortie le surlendemain d’un match contre notre équipe, rencontre émaillée d’actes de violence intolérables de la part des joueuses de Domont et signalés à la Ligue Ile-de-France. Il s’interroge sur le fait que publier ledit communiqué n’est tout simplement pas pour détourner l’attention des coups, insultes et menaces qu’elles ont proférés tout au long du match. »

La Ligue francilienne prudente à ce stade

L’an dernier déjà, ce derby traditionnellement tendu avait été le théâtre de débordements, reconnus des deux côtés. La situation semble aujourd’hui intenable. « On a été jeté en pâture. On subit un déferlement de haine sur nos réseaux sociaux. Certaines des filles sont traumatisées et ne veulent pas jouer le match retour », s’alarme ainsi le secrétaire général de Parisis Boris Schneerson auprès du Parisien.

Contactée par le journal, la Ligue d’Île-de-France de rugby confirme avoir été saisie par les deux clubs, Domont pour les insultes misogynes et racistes, Parisis pour des violences pendant le match. « Je suis prudent car on n’a personne d’identifiable ou d’identifié », explique pour l’heure son président, Thierry Alliesse.