Sport

FC Nantes : « Si je reste, je vais être méchant »… Fâché, Antoine Kombouaré quitte brusquement la conférence de presse

La vengeance est un plat qui se mange froid. Et, visiblement, Antoine Kombouaré a laissé le repas se refroidir pendant de nombreuses semaines. Fâché contre les journalistes qui ont spéculé pendant plusieurs semaines sur son avenir à la tête du FC Nantes, le Kanak a coupé court, ce jeudi, à la conférence de presse avant le match de reprise en Ligue 1 à Lille, samedi.

Très tendu mais aussi manifestement ému, le technicien est resté moins de trois minutes face à la presse, pour un long monologue, avant de se lever et de quitter la salle de presse du centre de la Jonelière : « Vous avez écrit plein de choses, je n’en ai pas tenu compte parce que c’était une situation difficile, pour le club pour moi, c’était donc normal, vu les résultats qu’on avait », a-t-il lancé au sujet des premiers articles faisant état de menaces sur son poste, après la défaite (0-2) à domicile contre Le Havre fin novembre.

Beye et Conceiçao étaient pistés

La direction de Nantes avait alors pris contact avec l’entourage de Sergio Conceiçao, déjà passé par la Beaujoire, mais qui a finalement refusé le poste pour s’engager à l’AC Milan le 30 décembre. Un accord de principe avait ensuite été trouvé avec Habib Beye mais, face à la difficulté de ce dernier à se constituer un staff complet, Nantes avait finalement fait volte-face et choisi de continuer avec Kombouaré à la reprise.

Après des semaines de tension, le Kanak s’en est pris vertement à la presse qui avait, selon lui, donné son départ pour acquis. « J’ai pris une décision aujourd’hui, pour que vous vous remettiez en question vous les journalistes, vous n’allez pas être d’accord, mais ça, je m’en fous un peu, a-t-il débuté. Ce qui m’embête, c’est que vous avez été tous, tous, unanimes, et surtout catégoriques, sur le fait qu’aujourd’hui je ne serai plus l’entraîneur du FC Nantes. »

« Vous vous êtes plantés, et derrière, ça ne peut pas se passer comme ça, sans conséquence », a-t-il encore jugé, expliquant avoir attendu en vain un mea culpa écrit ou un « coup de fil, au moins pour s’excuser, au moins pour expliquer. Si je reste là, je vous le dis, je vais être désagréable, je vais même être méchant, mais je n’ai pas envie d’être là, aujourd’hui dans cette conférence de presse », a-t-il argumenté. « Donc vous allez faire comme si je n’étais pas là […] Je vous laisse travailler, mais moi je me retire tout simplement. » Avant de mettre les voiles et quitter la conférence de presse. Pas content, Antoine.