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Euroligue : Retour « à émotions » pour Evan Fournier, qui mate le Paris Basket avec l’Olympiakos

Une bonne journée au boulot pour Evan Fournier. Le taulier des Bleus, de retour en Europe cette saison sous les couleurs de l’Olympiakos, a pris son pied face au Paris Basket mercredi soir, en Euroligue. Le petit gars de Charenton (Val-de-Marne) a inscrit 18 points et activement participé à la victoire des siens (73-90), et surtout, il a ressenti une émotion folle pour son retour (presque) chez lui, six mois après la médaille d’argent décrochée lors des JO.

« Je ne pensais pas que cela allait m’arriver, mais j’avais beaucoup d’émotions avant de commencer le match, beaucoup d’adrénaline. C’est souvent un piège dans ce genre de match, il faut arriver à laisser descendre tout cela. C’est un beau petit hommage que le club de Paris m’a fait, ils n’étaient pas obligés de le faire », a apprécié Evan Fournier, interrogé après la rencontre. « Ça m’a fait plaisir de voir ma famille, mes amis dans les tribunes. »

Pas fan de l’idée d’une NBA Europe

L’ailier/arrière de 32 ans en a profité pour livrer ses impressions sur ses premiers mois en Europe, lui qui est revenu en septembre après douze ans passés en NBA. « Je prends beaucoup de plaisir, c’est au-delà de mes espérances par rapport à l’organisation de l’Olympiakos, l’amour des fans, je prends beaucoup de plaisir. Il faut que ça continue et on espère terminer l’année en beauté », a-t-il raconté, louant le niveau de l’Euroligue, avec, « pour être honnête, énormément d’équipes qui se rapprochent du style de jeu NBA ».

En parlant des Etats-Unis, justement, l’ancien d’Orlando ou des Knicks a avoué qu’il n’en revenait toujours pas du trade historique entre Luka Doncic et Anthony Davis, qui a provoqué un tremblement de terre le week-end dernier. « J’étais surpris forcément, cela ne paraissait pas réel, mais je pense que c’est bien pour la Ligue au final », a-t-il estimé, admettant au passage qu’avoir un contrat en Europe cette saison lui permettait aussi d’avoir l’esprit un peu plus tranquille.

« A notre âge, quand tu as une famille et que tu as constamment une épée de Damoclès de te faire trader, de devoir changer ton style de vie, cela devient dur, a-t-il admis. Avec ma femme Laura, un mois et demi après notre arrivée, elle m’a demandé : « On est vraiment là pour deux ans ? « . Je lui ai dit : t’inquiète, minimum. »

Interrogé enfin sur les rumeurs à propos d’une éventuelle NBA Europe, Fournier ne s’est pas montré très emballé. « La NBA a un pouvoir énorme, c’est une des plus grosses marques au monde, mais pour moi tu ne peux pas lutter face à l’amour que les Européens ont pour l’Olympiakos, le Panathinaïkos, Fenerbahçe. Il y a un mauvais calcul de la NBA là-dessus, a-t-il estimé. Pour moi la culture est plus forte que l’argent. Les Américains monteront forcément un truc très beau et cohérent, mais je pense que ça pourrait avoir moins de cœur. »