Sport

Eurobasket 2025 : Les Bleues privées de Gabby Williams et Dominique Malonga, nouveau casse-tête (perdant) avec la WNBA

La parenthèse enchantée des JO de Paris 2024 est bien finie, place au retour d’une équipe de France de basket féminine décimée pour l’Eurobasket 2025 ? La quête d’un troisième titre européen (le premier depuis 2009) devra en tout cas se faire sans Gabby Williams et Dominique Malonga puisque les deux joueuses ont annoncé dimanche renoncer à la compétition, sur fond de contraintes liées à leurs carrières en WNBA. Et oui, comme lors de la grande polémique ayant entouré la non-participation de Marine Johannès lors du décevant Euro 2023, conclu à la troisième place.

Si les Bleues de Jean-Aimé Toupane étaient attendues comme ultra-favorites en Grèce du 18 au 29 juin, après avoir décroché l’argent olympique à Paris l’été dernier (et en faisant douter jusqu’au bout l’armada américaine en finale, 66-67), l’absence de ces deux atouts clés est un sérieux coup dur. L’ailière franco-américaine de 28 ans était ainsi la meilleure joueuse tricolore aux JO de Paris 2024 (et même au-delà), tandis que la pivot de 19 ans, sélectionnée le 14 avril en deuxième position par la ligue américaine de basket, sort d’une saison de patronne dans le championnat de France avec l’Asvel (15,4 points et 10,3 rebonds de moyenne).

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Williams et Malonga nouvelles coéquipières à Seattle

« C’est un choix personnel que je n’ai pas pris à la légère, et je resterai la première supportrice de l’équipe de France », a écrit dimanche soir Gabby Williams, avant que Dominique Malonga ne fasse de même, en évoquant le « contexte d’une saison particulière et primordiale » pour la suite de sa carrière.

Une carrière aux Etats-Unis pour l’une comme pour l’autre, qui évolueront ensemble dès ce printemps au sein de la franchise du Seattle Storm, dont les règles d’engagement viennent se heurter à la volonté de prendre part à la sélection nationale. Une de ces règles de la convention collective de WNBA – dont la saison régulière se déroule de mi-mai à mi-septembre – précise par exemple que les joueuses ne peuvent quitter leur franchise pour prendre part à une compétition internationale que deux semaines avant le début de cette dernière.

Or les Bleues débuteront leur préparation le 18 mai, un mois avant le début de l’Eurobasket – contre la Turquie au Pirée – et elles disputeront quatre matchs de préparation entre le 25 mai et le 4 juin, face à la Turquie et la Belgique. Dans son message publié sur Instagram, Dominique Malonga a précisé que, ne pouvant pas « honorer chaque sélection de la meilleure des manières », elle préférait « laisser sa place à celles qui sauront le faire de la préparation à la compétition », tout en remerciant son sélectionneur et la FFBB pour leur compréhension.

« C’est dur pour le sélectionneur et pour nous »

La Fédération n’a pour le moment pas encore communiqué sur ces deux annonces, alors que le staff des Bleues avait dévoilé en avril un groupe élargi à 25 joueuses pour l’ensemble de la préparation, dont faisaient évidemment partie Gabby Williams et Dominique Malonga. « Nous savons que nous devrons faire preuve d’adaptation avec les contraintes liées à la WNBA », avait déjà évoqué Jean-Aimé Toupane, en précisant que « plusieurs joueuses engagées dans cette ligue auront la possibilité de nous rejoindre au fur et à mesure des stages ».

Outre ces deux forfaits majeurs coup sur coup, Marième Badiane, Leïla Lacan, Carla Leite, Iliana Rupert, Janelle Salaün, Migna Touré et bien entendu Marine Johannès font également partie des nombreuses internationales tricolores qui prévoient évoluer outre-Atlantique cet été.

Notre dossier sur l’équipe de France de basket

En avril, en marge des demi-finales d’Euroligue disputées avec son autre club, Fenerbahçe (Turquie), Gabby Williams avait déjà déclaré : « Jean-Aimé Toupane comprend que chacune est dans une situation différente, en fonction de son contrat et de sa franchise. Cela doit vraiment être compliqué pour lui. C’est dur pour lui et pour nous. On a des contrats à respecter et en même temps on veut vraiment gagner cette année ». On sait que conquérir un premier sacre majeur depuis seize ans sera encore plus compliqué pour les Bleues depuis dimanche.