Dunkerque – PSG : Paris n’est pas « un héros de film », mais les acteurs sont très bons pour renverser les scénarios

On n’a peut-être pas de cœur mais, franchement, on n’y a pas cru. Même quand Dunkerque a mené 2-0, mardi soir au stade Pierre-Mauroy de Lille. Même quand Naatan Skyttä a eu la balle de 3-1 à quelques secondes de la mi-temps après une bourde de Beraldo. Non, c’était écrit, malgré toutes ces péripéties, le PSG allait se qualifier pour la finale de la Coupe de France et mettre un terme à la belle épopée des Nordistes (L2).
Grâce à un doublé d’Ousmane Dembélé, un but de Marquinhos et un autre de Désiré Doué (bien aidé par un défenseur de l’USLD), le club de la capitale a réussi à renverser la situation, un peu comme à Saint-Etienne, samedi en L1, où les Parisiens avaient aussi été menés (1-0, 1-6 au final). Mais les deux rencontres étaient totalement différentes, a expliqué Luis Enrique, l’entraîneur du PSG.
« C’est irréel »
« Rien à voir avec le match de Saint-Etienne, où il y avait un défaut de rythme. Là, les joueurs de Dunkerque ont passé deux fois la ligne médiane en première période et ont marqué deux buts sur des fautes d’inattention de notre part. C’est irréel, le 2-0 était injuste mais le football ignore totalement ce qui est juste ou injuste. L’équipe a démontré de la maturité et une capacité à retourner des situations. »
Et à faire fi d’erreurs défensives grossières, qui auraient pu coûter cher aux futurs champions de France. Le premier but des Nordistes a été concédé sur un coup franc mal jaugé par la défense et le second sur deux duels perdus successivement par Marquinhos et Nuno Mendes. En plus de cette erreur de Lucas Beraldo, qui aurait aussi pu donner un troisième but aux Dunkerquois après une relance horrible dans la surface.
« « Dans chaque match il y a toujours des erreurs défensives, clairement le deuxième but est dû à des erreurs d’inattention, mais Dunkerque a marqué sur deux corners contre Brest. » »
« Nous ne sommes pas imbattables »
Et l’ancien coach du FC Barcelone a tenu à prévenir tout le monde. Oui, le Paris Saint-Germain continuera à encaisser des buts, oui le Paris Saint-Germain peut perdre, même si l’année 2025 semble être un long fleuve tranquille pour lui et ses hommes. « Nous sommes une équipe qui continuera d’encaisser des buts. La perfection n’existe pas, a assuré le Galicien. Nous ne sommes pas imbattables, nous ne sommes pas des héros de film. »
Pour l’instant. Car la fin de saison pourrait bien faire des Parisiens des héros tout court. Un titre de champion de France qui se profile, et qui pourrait même être officialisé dès ce week-end, une finale de Coupe de France, donc, et un quart de finale de Ligue des champions abordables face à Aston Villa. Le scénario est déjà écrit. Le reste appartient aux acteurs.