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Droits TV : « C’était très con »… Laurent Nicollin s’excuse après ses propos sur DAZN et « le prix d’un resto »

Alors que le foot français s’avance doucement mais sûrement vers une nouvelle crise économique et financière, l’arrogance et la suffisance de certains ont laissé la place au repentir, avec supplément eau dans le vin. Il en va ainsi de Laurent Nicollin, le président montpelliérain qui avait plus que maladroitement invité les Français à se passer d’un resto dans le mois pour se payer l’abonnement à DAZN, qui était à l’époque de 39,90 euros par mois sans engagement (29,90 avec engagement de douze mois).

Un prix que bon nombre de fans de foot n’étaient visiblement pas prêts à payer au regard du nombre d’abonnés de la plateforme britannique, qui atteint péniblement les 500.000 souscriptions, quand celle-ci ambitionnait le million et demi. « 30 euros, c’est le prix d’un restau un vendredi soir. Donc cela fait un vendredi dans le mois, sur quatre, où tu ne vas pas au restau pour te payer ton abonnement DAZN », avait alors déclaré Nicollin, à qui l’on conseille d’oublier toute velléité de reconversion dans le domaine commercial. Dans les colonnes du Midi-Libre, le président du MHSC a admis avoir merdé.

« Ce n’était pas approprié dans le contexte actuel »

« Ce n’était pas très bon, c’était même très con, très nul de répondre ça, a-t-il concédé. La chose qui est sûre, c’est que les propos que j’ai tenus dans l’article de L’Équipe, sur les 30 euros, c’est une… Pas une idiotie, mais ce n’était pas approprié dans le contexte actuel. Donc si j’ai pu choquer et blesser des gens, je m’en excuse, parce que ce n’était pas du tout le but. […] On était dans un souci de dire aux gens de s’abonner parce qu’il le fallait pour les clubs. »

Il finira tout de même par parler d’une « phrase sortie du contexte », preuve que faire amende honorable n’est pas donné à tout le monde. Mais, au fond, c’est toute cette histoire de droits TV qui, dans son ensemble, semble avoir été prise à la légère par les acteurs mêmes du dossier. A commencer par DAZN, qui reproche aujourd’hui devant le tribunal à la LFP de lui avoir menti sur le nombre d’abonnés captables sur le marché, sans jamais remettre en question ses tarifs exorbitants pratiqués à la fin de l’été et qui ont incontestablement joué un rôle immense dans ce fiasco que tout le monde avait vu venir (sauf eux).