Sport

Dissolution des groupes ultras : À Saint-Etienne, les Magic Fans et les Green Angels respirent, pas la Légion X du PFC

Un gros ouf de soulagement à Saint-Etienne. Empêtrée dans des problèmes sportifs, avec une lutte pour le maintien acharnée et compliquée, l’ASSE a enfin reçu une bonne nouvelle. Mardi soir, après une réunion au ministère de l’Intérieur mardi, Bruno Retailleau a épargné les deux groupes ultras des Magic Fans et des Green Angels, visés par une procédure de dissolution.

Quatre dirigeants foréziens sont venus devant la commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives avancer les arguments du club farouchement opposant à la dissolution de leurs deux groupes de supporteurs. « C’est un premier pas, a fait savoir un proche du club à l’AFP. Le club partage la volonté du ministère de l’Intérieur d’éradiquer toute forme de violence autour des stades et souhaite travailler avec lui et toutes les parties prenantes à des solutions efficaces pour y parvenir ».

Des garanties à apporter

Ils seront à nouveau reçus par Bruno Retailleau et Marie Barsacq. « Les ministères de l’Intérieur et des Sports, avant de prendre toute décision, recevront dans les meilleurs délais les dirigeants du club afin d’examiner les garanties que ceux-ci sont en mesure d’apporter pour assurer un retour effectif au calme et la fin des violences », précise le communiqué du ministère.

Samedi, avant la rencontre de Ligue 1 contre le PSG, quelque 3.200 personnes, selon la préfecture, ont manifesté à Saint-Etienne pour s’opposer à la menace de dissolution des deux groupes de supporteurs ultras de l’ASSE.

Dissolution de la Légion X

Du côté du Paris FC, il n’y a eu aucune mobilisation pour « sauver » la Légion X, dont il revient désormais à Matignon d’enclencher la procédure de dissolution. « Il ne s’agit pas de supporteurs du Paris FC, a réagi, Pierre Ferracci, le président du club parisien. Ils se sont signalés à nous en créant de graves incidents à la suite du match contre Rodez, en agressant un groupe d’Ultras Lutetia, avec qui le club entretient les meilleurs rapports. Nous les avons rejetés en dehors de Charlety et nous avons aidé les forces de sécurité à les mettre hors d’état de nuire. »

Quatre personnes avaient été blessées à l’arme blanche dans cette rixe en novembre dernier. « Nous prenons acte avec satisfaction de la volonté des pouvoirs publics de dissoudre ce groupe, qui ne s’est d’ailleurs jamais présenté au club de façon officielle. Les Ultras Lutetia et les Old clan sont les deux groupes que nous reconnaissons et avec lesquels le dialogue est permanent » a poursuivi Pierre Ferracci.