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Délabrement inquiétant : une situation ne s’améliore pas.

Financièrement à bout, les présidents de clubs ne sont plus sûrs de rien face à un public exigeant et n’ayant encore rien compris à la situation. Les dettes s’amoncellent et rien ne s’arrange dans un football dont l’horizon tarde à s’éclaircir.

Éprouvés financièrement, confrontés à un public insatisfait et indiscipliné, les clubs de football supportent une responsabilité grandissante.

La Presse — Certains dirigeants se retirent, d’autres font des promesses qu’ils ne tiennent finalement pas, tandis que plusieurs choisissent le silence. Les présidents de clubs sont perdus.

Les dettes s’accumulent et la situation ne s’améliore pas. La charge est de plus en plus pesante dans un milieu footballistique où l’horizon reste obscur.

Nous avons probablement sous-estimé l’ampleur de cette responsabilité, alors que les événements s’accélèrent et que les solutions semblent absentes chez ceux qui sont aux commandes.

Seuls ceux qui n’en font pas partie trouvent des idées, par des discours vains qui aggravent le déclin, relancent les luttes internes et ne contribuent pas à redresser la situation.

Heureusement, les préparatifs pour l’équipe nationale en vue de la phase finale africaine se déroulent complètement indépendamment des préoccupations de cette communauté footballistique troublée et quelque peu perdue.

Il est rassurant que la plupart des joueurs proviennent de clubs locaux qui tiennent bon, ainsi que certains jeunes expatriés qui échappent à ces problématiques.

De nombreux clubs, bien que ce ne soit pas le cas de tous, ne parviennent plus à faire face.

Éprouvés financièrement, ils se retrouvent face à un public exigeant, indiscipliné et qui ne comprend toujours pas la gravité de la situation, tout en réclamant des renforts et des résultats.

On s’achemine ainsi vers de nouvelles dettes potentielles, des alertes de suspension de la FIFA, et des démissions évoquées par manque de solutions.

Ce public, mal encadré (où en est l’affaire des « stadiers » récemment décidée en réunion officielle ?), semble oublier que sa contribution est souvent inexistante et que ses comportements ne facilitent pas le travail des comités élus ou désignés dans l’urgence, qui sortent rarement leur carnet de chèques.

Notre football mérite mieux…

Le football professionnel doit être géré avec des ressources propres et des idées capables de générer des revenus. Ce n’est pas avec des promesses et des vœux pieux.

Si l’on rappelle que l’arbitrage soulève des inquiétudes, que l’infrastructure est également à bout, et que l’état des terrains est généralement à l’origine de nombreuses blessures, nous risquons de donner l’impression de s’acharner sur un sport synonyme de joie et de festivités.

Oui, car nous sommes convaincus que notre football mérite mieux que cette tristesse. Cela ne relève pas d’un acharnement, mais d’un attachement inébranlable que beaucoup de supporters lui portent, tout en se sentant impuissants face à l’immobilisme ambiant. Pour le protéger de lui-même.

La meilleure preuve réside dans le désert qui l’enferme actuellement dans un cycle vicieux et le menace. Personne ne souhaite plus prendre des responsabilités au sein d’un club (ou d’une fédération d’ailleurs).

La “profession” est trop pesante. Les interlocuteurs se complaisent dans leurs fauteuils, se contentant de faire des promesses sans agir. Pendant ce temps, nos rivaux continuent d’évoluer, et chacun se demande quand nous déciderons de mettre un terme à cette situation dégradante qui perdure.

En d’autres termes, cette trêve sera-t-elle utile ?