Croatie – France : Ousmane Dembélé Ballon d’or 2025, et si ce n’était pas juste une blague ?
Après huit saisons au Paris Saint-Germain, Kylian Mbappé a décidé l’été dernier de faire le grand saut. Signer dans le club de ses rêves, celui qui doit lui faire gagner sa première Ligue des champions et, qui sait, son premier Ballon d’or, où il n’a jamais fait mieux que troisième en 2023. Car rejoindre le Real Madrid, c’est aussi atterrir chez les meilleurs lobbyistes du monde dans la quête de la plus belle récompense individuelle, même si la matrice s’est enrayée pour Vinicius.
La Maison Blanche doit se préparer à un deuxième échec consécutif. Car les petites poignées de main de Florentino Perez et les invitations à déjeuner à La Gran Tasca, son repère madrilène, n’auront que peu de poids face à la saison d’Ousmane Dembélé. Souvent moqué pour sa maladresse, sa nonchalance et/ou son inefficacité devant le but, l’ancien joueur du Barça est passé dans une autre dimension cette saison avec le PSG.
30 buts en 37 matchs
Surtout depuis que Luis Enrique l’a repositionné, au début de l’hiver, en tant que n°9. Oubliez les crampons collés à ligne de touche, les débordements à toute berzingue sur l’aile et les centres qui filent à Poissy, place au Dembélé 2.0, redoutable finisseur. Une idée a priori farfelue qui a cependant porté ses fruits. En 37 matchs cette saison, toutes compétitions confondues, Dembouz a déjà inscrit 30 buts (soit un but toutes les 83 minutes) et réalisé 6 passes décisives.
Un taux de réussite incroyable puisque sur ses neuf précédentes saisons (à Dortmund, Barcelone et Paris), le n°11 du PSG en était à un but toutes les 131 minutes. Pourtant, malgré son repositionnement théorique, le joueur formé au Stade Rennais n’a pas drastiquement changé sa zone d’influence cette saison. On le voit toujours bien sur ce fameux côté droit, même s’il arrive à entrer un peu plus dans la surface, ce qui lui permet de tirer un peu plus au but (3,95 tirs par match cette saison contre 1,91 entre 2015 et 2024).
« Lors des entraînements, on voit qu’il est en pleine confiance, expliquait Luis Enrique après le barrage aller de Ligue des champions face à Brest. Quand j’étais plus jeune, je jouais à la PlayStation, et c’était typiquement le genre de joueur que j’aimais prendre, celui qui sait tout faire. Il était déjà bon l’année dernière et en 2025, il est encore meilleur. C’est un plaisir de voir que ses coéquipiers le cherchent et le trouvent. Il a un niveau excellent et un comportement irréprochable. »
Remplir l’armoire à trophées
Alors, voir Ousmane Dembélé succéder à Rodri serait-il vraiment une utopie ? Pas tant. Vinicius et Kylian Mbappé ont connuq uelques passages à vide avec le Real Madrid sur le plan individuel, même si un doublé Liga-Ligue des champions ferait évidemment remonter leur cote. Longtemps considéré comme le grand favori, Mohamed Salah a perdu très gros en mars, avec l’élimination en 8e de finale de la C1 face au PSG et cette défaite en finale de la Carabao Cup. Rencontres pendant lesquelles, en plus, il est totalement passé à travers. Raphinha et Lamine Yamal ont une belle carte à jouer avec le Barça, alors que Haaland ou Kane semblent avoir autant de chances de gagner que Téji Savanier.
Pour devenir le deuxième Français du XXIe siècle à soulever le Ballon d’or, après Karim Benzema en 2022, Ousmane Dembélé a encore un peu de taf devant lui. Le plus simple : assurer le titre hexagonal avec le PSG et remporter la Coupe de France (alors qu’il ne reste en lice plus que Cannes, Dunkerque et Reims). Le plus compliqué : la Ligue des champions, bien sûr, où les Parisiens affronteront Aston Villa en quart de finale.
La petite cerise sur le gâteau serait un titre avec l’équipe nationale, et si possible grâce à des matchs où il pèse sur le score, enfin. Car les stats d’Ousmane Dembélé avec les Bleus sont faméliques. En 53 sélections, le « Moustique » n’a inscrit que 6 buts et réalisé 4 passes décisives. Indigne d’un vrai prétendant. Ça tombe bien, l’ancien de Dortmund a deux matchs face à la Croatie cette semaine puis un potentiel Final Four en juin pour tout casser.
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« Il a toujours eu une adresse à la finition, a expliqué Didier Deschamps en conférence de presse à la veille du déplacement à Split, mercredi. Il est en pleine confiance, il sent bien les coups. C’est son mérite d’avoir cette réussite. Ousmane ne s’est pas transformé, mais il est évident que son efficacité est très élevée aujourd’hui. » Qui lui ouvre des perspectives inattendues. Car franchement, qui aurait parié que l’on puisse évoquer sérieusement la possibilité que Dembélé devienne Ballon d’or avant Mbappé ?
