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Budget des sports : Comment la ministre Marie Barsacq a elle-même organisé la révolte en coulisses

Le projet de loi de finances pour 2025 a enfin été adopté mercredi soir, et si la part allouée aux sports en cette année post-olympique a été nettement réduite par rapport à 2024, cela aurait pu être pire. Les 34 millions d’euros de coupes supplémentaires envisagés par le gouvernement ont finalement été annulés, et 80 millions d’euros supplémentaires seront versés à l’Agence nationale du sport (ANS), l’organisme qui assure l’organisation de tout le secteur sur le territoire.

La mobilisation du mouvement sportif, portée par de grands noms comme Teddy Riner ou Léon Marchand et structurée par une tribune signée par 425 athlètes, a donc payé. Une lutte collective dont on apprend ce jeudi matin qu’elle a été orchestrée dans l’ombre par la ministre Marie Barsacq en personne, selon France Info.

Directrice du département héritage pendant les JO de Paris, cette dernière avait été ébranlée par les intentions du Premier ministre François Bayrou. Après lui avoir écrit pour lui dire qu’il allait « mettre le feu au monde du sport », elle a organisé avec son cabinet, en coulisses, le rejet de l’amendement prévoyant les 34 millions de coupes, qu’elle était pourtant contrainte de soutenir publiquement en séance à l’Assemblée.

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France Info raconte que Marie Barsacq a, en parallèle, fait jouer ses nombreux contacts dans le milieu pour pousser les athlètes à s’exprimer. La fronde prendra donc la forme de cette fameuse tribune, publiée le 21 janvier, au moment du débat au Sénat. La voix du président du Comité olympique français (CNOSF), David Lappartient, qui s’était offusqué auprès de François Bayrou du rabotage de près de 30 % du budget, a également porté. Emmanuel Macron leur donnera raison, obligeant le gouvernement à revoir sa copie.