Brésil : Un homme meurt après une séance de musculation par « prise suicide »
Salvador Montenegro, un homme de 55 ans, est mort à Olinda, au Brésil, le 2 décembre 2025, après qu’une barre de musculation lui a échappé des mains et s’est écrasée sur son thorax. La police a enregistré cette mort comme accidentelle, mais l’autopsie pourrait aboutir sur d’autres pistes.
Salvador Montenegro, un homme âgé de 55 ans, est décédé à Olinda, au Brésil, le 2 décembre 2025. Le jour précédent, alors qu’il effectue un exercice de développé couché dans une salle de sport de la ville, la barre de musculation lui échappe des mains et s’écrase sur son thorax, selon le média brésilien Globo. Cet événement a provoqué une grande émotion.
Les images de vidéosurveillance de la salle « RW Academia » révèlent que la victime utilisait une méthode jugée peu conventionnelle et non sécuritaire. Appelée « prise suicide », cette technique consiste à tenir la barre avec ses poids sans fixer celle-ci avec le pouce. Bien que cette méthode soit réputée pour permettre de soulever des charges plus lourdes, elle accroît également le risque de voir la barre se détacher. C’est précisément ce qui s’est produit dans le cas de cet homme.
Des interrogations se posent concernant la qualification juridique de cet accident. Les images montrent le sportif tentant de se relever avant de s’effondrer. Il a été transporté à l’hôpital, mais il est mort le lendemain des suites de ses blessures. Cet incident soulève des questions juridiques, note des experts. Dans un cadre civil, la famille pourrait demander des dommages-intérêts en arguant du manque d’encadrement pour cet exercice jugé dangereux. Bien qu’un coach fût présent au moment de l’accident, il reste à déterminer si sa surveillance était adéquate, compte tenu de l’utilisation de la « prise suicide ».
Sur le plan pénal, trois scénarios se dessinent, selon Globo. La responsabilité de la victime pourrait être établie si celle-ci a ignoré les consignes. Sinon, il pourrait s’agir d’une négligence de l’entraîneur s’il a failli dans son devoir de surveillance, ou de celle de la direction de la salle si le nombre d’encadrants était insuffisant à ce moment-là. Dans ces deux derniers cas, une mise en cause pour homicide par omission est envisageable, avec une peine pouvant aller de six à vingt ans de réclusion.
Pour l’heure, la police a classé cette mort comme accidentelle, mais l’autopsie pourrait ouvrir d’autres pistes.

