Sport

Biathlon : Lou Jeanmonnot regrette d’avoir « saccagé un scénario magnifique » avec sa chute au bout de la mass-start

Arf, combien de temps cet avant-dernier virage maudit de la mass-start féminine d’Oslo va-t-il nous hanter ? Lou Jeanmonnot est allée au bout d’elle-même avant de laisser échapper dimanche son rêve d’une première Coupe du monde de biathlon, la faute à une chute fatale envoyant Franziska Preuss vers le sacre ultime.

Avec au classement général 1.278 points, soit 20 de plus que notre Lou nationale, au terme d’une saison haletante, c’est bien l’Allemande qui a pu soulever son premier gros globe. Un destin cruel quand on sait que la Française de 26 ans, en position de « chasseuse » tout l’hiver, avait grappillé des wagons de points ces dernières semaines, jusqu’à prendre la tête du général samedi (avec 5 points d’avance) en remportant la poursuite.

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« Si j’avais été à sa place, j’aurais fait pareil »

Ce superbe 19/20 aux tirs commun, cette bataille jusqu’au bout du suspense, et au final cette chute et cette insuffisante 3e place sur la mass-start, à moins de 12 secondes de sa rivale, ont plongé Lou Jeanmonnot face à des regrets infinis. « J’ai un sentiment d’injustice, pas par rapport à Franziska mais par rapport à cette course, a confié la biathlète tricolore à la chaîne L’Equipe. Le scénario était magnifique, on voulait se battre de manière parfaite jusqu’au bout et j’ai l’impression que j’ai saccagé ça à 500 m de la ligne d’arrivée. Tomber dans cet avant-dernier virage, c’est nul. Oui, c’est saccagé… »

Celle-ci a immédiatement fait preuve de lucidité pour décrypter sa chute, à l’image de tout le camp tricolore, qui a retiré sa réclamation auprès de l’IBU au vu des images : « Je pensais que j’avais le mètre d’avance qui me permettait de prendre le virage à la corde. Et elle m’a fermé la porte de manière tout à fait conventionnelle quand on se bat pour ce genre de récompense. Si j’avais été à sa place, j’aurais fait pareil. C’est de ma faute, et Franziska mérite son titre ».

« C’est un florilège d’apprentissages »

Les jolies images partagées par les deux patronnes de cette saison de biathlon s’accompagnent d’un discours finalement empreint d’optimisme et de fierté du côté de la Franc-Comtoise. « Je fais une très belle saison malgré tout ça, et c’était peut-être la plus belle manière de finir ce combat, c’était presque poétique, souligne Lou Jeanmonnot. Je reste fière d’avoir réussi à me battre quasiment jusqu’au bout. J’ai réussi à assumer ce maillot jaune en étant à l’attaque, sans en avoir peur. J’ai appris de belles leçons, c’est un florilège d’apprentissages. »

Notre dossier sur Lou Jeanmonnot

Deuxième comme l’an passé (elle avait terminé à seulement 23 points de l’Italienne Liza Vittozzi au général), Lou Jeanmonnot a longuement pleuré dimanche dans les bras de son amie Justine Braisaz-Bouchet. Mais nul doute qu’il faudra compter sur elle pour prendre sa revanche dans cette prochaine saison olympique.