Sport

Biathlon : Justine Braisaz-Bouchet réagit aux menaces reçues

Lou Jeanmonnot a exprimé sa déception concernant le traitement réservé à Justine Braisaz-Bouchet, soulignant qu’elle « paie beaucoup trop cher quelque chose dont elle a été victime ». Justine Braisaz-Bouchet a déclaré avoir reçu des « messages archi-violents » et a décidé de fermer son compte Instagram pour protéger sa santé mentale.


La fameuse « unité » prônée par le staff de l’équipe de France de biathlon a fini par éclater. Vendredi, après le sprint à Hochfilzen (Autriche), Lou Jeanmonnot a exprimé son mal-être au sein des Bleues, dans le cadre de l’affaire de fraude à la carte bancaire, pour laquelle Julia Simon a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende.

« Là où moi je suis profondément déçue, c’est pour Justine. Je trouve qu’elle paie beaucoup trop cher quelque chose dont elle a été victime à un moment », a déploré Jeanmonnot au micro de la chaîne L’Equipe. « La semaine dernière, elle a reçu des menaces contre sa fille. Honnêtement, ça me dégoûte. Je trouve que ce n’est pas normal que ça ait pris cette ampleur-là. On se sent un peu impuissante face à la cruauté humaine. »

Invitée dimanche dans l’émission « Bartoli Time » sur RMC, après sa quatrième place sur la poursuite, son meilleur résultat depuis le début de la saison, Justine Braisaz-Bouchet est revenue sur cette période difficile : « Ça m’a donné froid dans le dos de lire certains messages haineux », déplore-t-elle. « […] En soi, ce n’est pas un pari qui a été manqué. C’était une personne qui a eu des mots violents vis-à-vis de ma petite fille. »

Après avoir reçu ces menaces, la biathlète a décidé de fermer son compte Instagram. « Je souhaiterais que les réseaux n’existent pas pour cette raison », explique JBB, qui espère remporter une médaille aux JO d’hiver. « C’est important de ne pas banaliser ça. Maintenant, j’essaie de me protéger au maximum. Depuis, je ne fous plus les pieds sur les réseaux. Je pense que c’est la meilleure façon de me protéger pour ma santé mentale et puis pour faire mon sport. Il faut savoir prendre du recul et se protéger. »

Justine Braisaz-Bouchet estime qu’elle subit les conséquences de l’affaire dans laquelle Julia Simon était impliquée et où elle a été la victime. Suspendue six mois, dont un mois ferme par la Fédération française de ski, Simon est revenue à la compétition ce week-end en Autriche. « Je reçois énormément d’insultes par rapport à l’affaire. Il y a des gens qui ne m’aiment pas, c’est comme ça, ça ne me pose pas de problème », reprend Braisaz-Bouchet. « Je veux juste me sentir en sécurité physiquement, et ma famille en particulier. Je ne fais pas de lien, mais ça reste des messages qui sont archi-violents. Ceux-là, je les condamne et je m’en protège. »