Besançon : L’ex-numéro 2 de la fédération de tennis jugé pour viols sur une jeune joueuse
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L’ex-numéro 2 de la Fédération Française de tennis (FFT), Jean-Pierre Dartevelle, comparait à partir de ce mardi, et cela pendant trois jours, devant la cour criminelle à Besançon (Doubs). Il est accusé des viols, entre septembre 2016 et mars 2018, d’une jeune joueuse de tennis, espoir du tennis féminin français, sportive de haut niveau, qui avait entre 17 et 19 ans au moment des faits.
La jeune femme, âgée de 25 ans aujourd’hui, dénonce une « relation d’emprise ». Son avocat, Me Benjamin Liautaud, souligne même que ce dossier se caractérise par une « contrainte morale », citant l’écart d’âge, la vulnérabilité de la jeune femme et l’autorité de fait exercée par l’accusé. Une « emprise psychologique » exercée sur la victime, qualifiant cette relation d’une « forme de prison de l’esprit ».
À 74 ans, l’ex-dirigeant sportif Jean-Pierre Dartevelle est bien connu. Ancien footballeur qui a disputé une douzaine de matchs en première division avec Sochaux à la fin des années 1970, conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté au cours de la précédente mandature, cet ancien dentiste de Montbéliard risque à présent une peine de quinze ans de réclusion criminelle.
La jeune femme souhaite témoigner sans huis clos
La victime a accepté de témoigner publiquement et ne demande pas de huis clos, contrairement à ce que prévoit la règle pour les crimes sexuels sur mineurs. Selon son avocat Me Liautaud, elle souhaite s’exprimer librement sur les faits qu’elle a subis, sans honte. Si Jean-Pierre Dartevelle n’a pas, de son côté, contesté les relations sexuelles durant l’instruction selon une source judiciaire, il affirme toujours avec force qu’il s’agissait d’une « relation totalement consentie » . Son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard avait précisé à nos confrères de l’AFP en mars 2023, lors de l’annonce du renvoi de l’accusé devant la cour criminelle, qu’elle déplorait la médiatisation du réquisitoire du parquet, et rappelé que Jean-Pierre Dartevelle considérait cette affaire comme une « relation amoureuse » de deux ans et qu’il ne comprenait pas les accusations portées contre lui.
La FFT en tant que partie civile
La victime, qui avait envisagé une carrière comme joueuse professionnelle avant que des problèmes de santé, plus tard, ne l’en empêchent, avait dénoncé les viols dès 2018, expliquant qu’elle se sentait victime d’une « emprise » de la part de Jean Pierre Dartevelle, qui était très lié à ses parents dans le milieu du tennis.
La Fédération française de tennis s’est portée partie civile aux côtés de la victime et de sa famille. Le jugement de cette affaire, qui pose des questions autour de l’abus de pouvoir et de la manipulation psychologique, est annoncé comme un moment clé dans le sport français.