Basket : Dennis Schröder dénonce « l’esclavage moderne » de la NBA puis passe par quatre franchises en une journée
Le karma est décidément très coquin dans cette saison de sport 2024-2025. En septembre, Manchester City a perdu son Ballon d’or Rodri pour de longs mois en raison d’une rupture du ligament croisé du genou droit. Cinq jours plus tôt en conférence de presse, le milieu espagnol avait annoncé qu’une grève des joueurs était « proche », afin de dénoncer les cadences infernales imposées par l’UEFA et la Fifa.
Le basketteur allemand Dennis Schröder (31 ans) vient à son tour de vivre une drôle de mésaventure cette semaine. On parle tout de même d’un meneur de jeu référencé en NBA (12 saisons avec une pointe à 19,4 points de moyenne en 2017-2018 à Atlanta), habitué à briller lors des compétitions Fiba avec la Mannschaft.
« Tout le monde peut décider où vous allez »
Après avoir vécu un premier trade (transfert) cette saison en décembre, de Brooklyn à Golden State (sa 8e franchise NBA depuis 2013 !), Dennis Schöder s’était fendu d’une sortie médiatique remarquée sur NBC, dans la foulée du retentissant départ de Luka Doncic aux Lakers.
« Au final, ça ressemble à de l’esclavage moderne. Tout le monde peut décider où vous allez même si vous êtes sous contrat. Alors bien sûr, on gagne beaucoup d’argent et on peut nourrir nos familles, mais au final s’ils disent : « Vous ne venez pas au travail demain ou vous devez aller ailleurs », ils peuvent le faire. Ce genre de choses doit changer. »
Pas certain que le système NBA soit prêt à donner plus de pouvoir aux joueurs, et le bluffant MVP de la Coupe du monde 2023 l’a appris à ses dépens comme jamais entre mercredi et jeudi. Il s’apprêtait à affronter Utah lorsqu’il a découvert dans le vestiaire des Warriors, mercredi soir, qu’il ne pourrait pas disputer cette rencontre. Et pour cause : il faisait au même moment partie d’un échange XXL l’envoyant à Miami contre l’ailier star Jimmy Butler.
Plus de 11.000 km virtuels parcourus en 24 heures
Destination le Heat, la Floride, les palmiers, tout ça donc ? Et non, ça n’est pas si simple : Utah est finalement rentré dans ce gros deal, devenant la nouvelle franchise accueillant Dennis Schröder. Mais comme il faut avoir ses nerfs bien accrochés lorsqu’on est basketteur NBA, on a appris jeudi que le Jazz ne voulait pas conserver le champion du monde en titre, et que les Detroit Pistons étaient à leur tour apparus dans ce colossal trade pour finalement recruter notre mal-aimé de la semaine.
Notre dossier sur la NBA
Une nouvelle vie devrait donc prendre forme pour de bon, ce vendredi à Detroit, pour Dennis Schröder, avec un voyage virtuel de plus de 11.000 km en vingt-quatre heures à la clé. Une vie de millionnaire mais aussi d’« esclave moderne » quittant contre son gré la Californie pour se chercher de nouveaux repères dans l’industrielle ville du Michigan.
