Banderoles anti-Rabiot : « Il les a planquées où le gars ? Dans son slip ? »… Véronique Rabiot accuse le PSG

Quarante-huit heures après le Classique PSG-OM, la colère n’est pas redescendue dans le clan Rabiot. Visé par des banderoles et des chants insultants dimanche soir, l’ancien Parisien Adrien Rabiot a réagi sur les réseaux sociaux en promettant aux ultras du Paris Saint-Germain, qui ont notamment visé le père aujourd’hui décédé du joueur, que « tout se paye un jour » et qu’ils ne « l’emporteraient pas au paradis ». Et à l’attention de Nasser Al-Khelaïfi, il ajoute : « Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas ».
Ce mardi, la mère d’Adrien Rabiot a d’une certaine manière précisé cette pensée sur le président parisien et le club dans son ensemble, qu’elle accuse d’avoir laissé faire les supporters. « Pensez-vous qu’on peut faire entrer des banderoles de cette taille sans que personne ne soit au courant ? Il les a planquées où le gars ? Dans son slip ? Non ! Bien sûr que non ! Il ne faut pas me dire que les clubs ne sont pas au courant, déclare-t-elle dans les colonnes de L’Equipe. Ils savent très bien qu’il y a des banderoles. Ils n’ont qu’à demander à les voir.
« Il y a deux poids, deux mesures »
« Et puis, quand elles sont sorties, je n’ai pas l’impression que les stadiers se soient précipités pour les faire retirer, ajoute Véronique Rabiot. Moi, il m’est arrivé de fumer dans un stade : immédiatement, on est venu me demander d’éteindre ma cigarette. Tout le monde avait été prévenu qu’en cas de chants homophobes, le match serait arrêté. Or, il ne l’a pas été. Il y a deux poids, deux mesures. »
Selon la mère et agent du milieu marseillais, les instances freineraient des quatre fers quand il s’agit de sanctionner le club dirigé depuis 2011 par Qatar Sport Investment, trop puissant en France selon elle. « Je pense qu’il y a une peur du PSG, une peur des Qataris, de Nasser al-Khelaïfi. Il y a trop d’enjeux financiers. Et quand il s’agit du PSG, tout le monde botte en touche. »
Le PSG dément les accusations de Véronique Rabiot
De son côté, le Collectif Ultras Paris a soutenu à nos confrères de RMC que le PSG n’avait pas demandé à vérifier les banderoles dimanche soir, ce qu’il a lui-même confirmé depuis. Le PSG a tenu à rappeler qu’il avait fait tout ce qui était en son possible pour que la soirée se passe au mieux, en mettant sur pied une campagne de communication intitulée « supporters, supportons », en mettant l’accent sur la nécessité d’encourager son équipe au lieu d’attaquer celle d’en face.
« Le club condamne fermement toute initiative portant atteinte à la dignité et appelle l’ensemble des acteurs à adopter la même position, afin de garantir des tribunes exemplaires, sereines et respectueuses », a fait savoir le club à travers un communiqué transmis à la presse lundi. Quand aux attaques d’Adrien Rabiot contre Nasser Al-Khelaïfi, l’entourage du président a fait savoir à RMC que Nasser Al-Khelaïfi « préfère garder l’élégance plutôt que de répondre ».
Véronique Rabiot a confirmé qu’elle comptait bien porter plainte, sans pouvoir dire exactement contre qui. « Nous sommes en train de voir avec les avocats et je ne veux pas dire n’importe quoi. Mais toutes les plaintes que je pourrai déposer, je les déposerai », a-t-elle martelé. Cette affaire est loin d’être terminée.