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Aucune excuse du PSG : l’affaire Dembélé-Doué au procès Deschamps-Riolo

Franck Le Gall a critiqué Hakim Chalabi en déclarant qu’il n’est « pas reconnu dans le milieu médical » et qu’il « n’est pas médecin ». Il a également évoqué qu’il n’a pas reçu d’IRM concernant les blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué, ajoutant qu’il n’y a eu « aucune excuse du PSG » après leurs blessures.


On pensait naïvement qu’après deux mois et demi suite à la double blessure de Désiré Doué et d’Ousmane Dembélé lors du match des Bleus contre l’Ukraine, les tensions entre le PSG et le staff médical de l’équipe de France s’étaient apaisées. Il y avait pourtant de quoi s’interroger sur le dossier brûlant du départ de Karim Benzema au début de la Coupe du monde 2022 au Qatar, révélé lors du procès en diffamation entre Didier Deschamps et le journaliste de RMC Daniel Riolo, qui se tenait jeudi au tribunal correctionnel de Paris.

Cependant, la situation a pris une nouvelle tournure avec l’audition de Franck Le Gall, médecin de l’équipe de France depuis l’arrivée de Didier Deschamps en 2012. Alors que les relations entre le staff médical du PSG et celui des Bleus étaient déjà tendues, comme l’avait montré le communiqué virulent publié le 7 septembre par les champions d’Europe en titre, elles risquent de devenir encore plus difficiles après les déclarations de Le Gall.

Franck Le Gall a ainsi dirigé ses critiques vers Hakim Chalabi, responsable de la cellule médicale du PSG, et également en charge de la clinique Aspetar de Doha, où Karim Benzema avait passé une IRM en 2022. « Ça fait 29 ans que je suis dans le milieu, je peux vous assurer qu’au bout d’un moment, je ne suis pas le bon Dieu, mais j’ai un peu d’expérience », a d’abord déclaré Franck Le Gall. Il a ajouté : « Chalabi n’est pas vraiment reconnu dans le milieu médical, il n’est pas médecin, il est directeur de clinique. Pour moi, ce n’est pas une référence. Quant à Aspetar, on a l’impression qu’ils ont inventé la médecine. Il y a cinquante ans, c’était un caillou, le Qatar. »

Il a poursuivi en donnant un exemple : « Je partage mon examen clinique et l’IRM quand j’ai un doute, ça m’arrive. Je l’ai fait pour Lucas Hernandez en 2021 quand il s’est fait le ménisque. J’ai le droit de ne pas avoir confiance en Aspetar, ni en le docteur Chalabi. Chalabi n’est pas bon du tout : c’est du « moi je, moi je ». C’est même limite pour lui, aujourd’hui je crois. »

Concernant les blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué, survenues lors du même match contre l’Ukraine le 5 septembre, Le Gall a déclaré : « On parle de l’affaire Dembélé alors aujourd’hui ? On se fait démonter par le PSG alors que ça n’a pas lieu d’être. Avec Doué et Dembélé, je n’ai pas d’images [IRM], rien de la part du PSG. Moi, j’en fais, et les images sont normales, donc ils restent avec nous. Dembélé avait mal à gauche et pas de cul, il se blesse à droite. »

Avant de conclure, il a fait référence aux blessures de Doué (intervenue le 29 octobre à Lorient) et de « Dembouz » (le 4 novembre contre le Bayern), qui ont eu lieu avec leurs clubs. « Après l’Ukraine, nous avons reçu trois courriers, dont un de Chalabi, qui nous donnait beaucoup de leçons à ce moment-là d’ailleurs. Quand ils se blessent plus tard en club, on n’entend plus parler du PSG. Aucune excuse du PSG, aucun compte rendu de M. Chalabi. Deux poids, trois mesures dans le traitement médical… » Du côté du staff parisien, ces huit derniers mois de l’ère Deschamps s’annoncent très longs.