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Aucun arbitre tunisien à la Coupe arabe des nations : une absence inquiétante !

Le niveau des arbitres tunisiens n’est pas relevé et des contestations à leur égard sont fondées. Aucun arbitre tunisien n’a été retenu à la coupe arabe des nations, ce qui constitue la énième fois qu’ils ne sont pas retenus dans une phase finale d’un méga-événement footballistique.


**La Presse** — Il est admis que le niveau des arbitres tunisiens n’atteint pas les standards élevés et que les critiques à leur encontre sont en partie justifiées. Cependant, certains d’entre eux, comme Sadok Selmi (avant son retrait de la liste internationale) et Mehrez Melki, ont réussi à se faire un nom en Afrique, ayant officié dans de nombreux matches de compétitions africaines de clubs ou de sélections. Pourtant, aucune des candidatures d’arbitres tunisiens n’a été retenue pour la coupe arabe des nations, soutenue par la FIFA.

C’est la énième fois que les arbitres tunisiens sont écartés d’une phase finale d’un grand événement footballistique. La commission des arbitres de la FIFA a été stricte en attribuant des quotas à chaque instance affiliée, et l’Asie a obtenu le meilleur lot. Pour l’Afrique, seuls l’Égypte, le Gabon et l’Algérie (VAR) ont été sélectionnés, avec Amine Omar et Pierre Atcho retenus.

Les mêmes pays sont également présents dans le quota des arbitres assistants, ce qui témoigne des efforts de lobbying à ce niveau. Nos dirigeants sont absents et n’occupent aucune position de pouvoir à la FIFA, se contentant de sièger dans des commissions plus pour faire acte de présence qu’autre chose. Cette nouvelle absence d’arbitres tunisiens est regrettable et compromet la crédibilité et l’avenir de ce secteur déjà en difficulté.

En partie, nos arbitres portent aussi la responsabilité de cette situation. Ils sont souvent fragiles et calculateurs, à l’exception de quelques-uns, et manquent de personnalité lors des matches à enjeux élevés. Certains favorisent des clubs influents et leurs dirigeants sans hésitation. Les sanctions qu’ils reçoivent sont minimales, et ils reviennent sur le devant de la scène peu de temps après.

Il est donc compréhensible que la CAF et la FIFA écartent nos arbitres des grands événements. Bien que cela puisse sembler excessif, la réalité est claire : les arbitres tunisiens sont à la traîne. Il est urgent d’envisager leur réhabilitation sur la scène continentale et internationale.