Athlétisme : Wilfried Happio suspendu provisoirement pour manquements à ses obligations antidopages
Nouvelle affaire en vue pour Wilfried Happio. Le spécialiste du 400m haies, demi-finaliste aux Jeux de Paris, a été suspendu provisoirement pour manquements à ses obligations antidopages en matière de localisation, a indiqué l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) jeudi. « L’AIU a provisoirement suspendu Wilfried Happio (France) pour manquements en matière de localisation », écrit l’AIU sur X à propos du hurdleur, par ailleurs objet d’une plainte pour violences conjugales et sexuelles le mois dernier.
L’instance antidopage ne précise ni la date des manquements ni leur nature : il peut s’agir soit d’informations de localisation mal enregistrées ou enregistrées trop tard dans le logiciel « Adams » utilisé par les athlètes pour renseigner leur localisation, soit de « no shows » (absence de l’athlète au lieu enregistré lors d’un contrôle inopiné). Une suspension provisoire peut être décidée après trois manquements en moins de douze mois. Dans ce cadre, Happio risque jusqu’à deux ans de suspension.
Il s’agit d’une nouvelle affaire concernant l’athlète français de 26 ans, accusé de violences conjugales à plusieurs reprises et donc visé en décembre par une plainte « pour des faits commis au cours d’une relation conjugale ». Dans un long article du quotidien Le Monde publié en juillet, juste avant le début des Jeux olympiques, Maria (prénom d’emprunt) racontait les violences conjugales qu’elle disait avoir subies de la part de Wilfried Happio entre 2018 et 2019, quand elle était en couple avec l’athlète.
Procédure interne de la FFA
La jeune femme désormais âgée de 26 ans, qui n’avait pas encore porté plainte, l’a fait en décembre, a rapporté le journal Le Monde, une information que le parquet de Nanterre a confirmé à l’AFP.
Après la publication du témoignage de Maria en juillet, Happio avait fait l’objet d’une procédure disciplinaire lancée en interne par la Fédération française d’athlétisme (FFA), qui avait également saisi la justice. S’appuyant sur la présomption d’innocence, la FFA avait néanmoins maintenu la sélection de Happio pour les Jeux olympiques de Paris.