ArcelorMittal : Après l’annonce d’un grand plan social, la CGT menace de perturber une étape du Tour de France

La troisième étape du Tour de France aura-t-elle lieu ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais à la suite de la suppression annoncée de 600 postes en France, la CGT d’ArcelorMittal menace en tout cas de perturber l’étape entre Valenciennes et Dunkerque le 7 juillet prochain. Si d’ici là, « on n’a pas été réunis autour de la table pour parler de la nationalisation de la sidérurgie, il n’y aura pas de maillot jaune à Dunkerque », a indiqué à nos confrères de La Voix du Nord Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental de la CGT. « Je respecte le Tour de France et ceux qui l’aiment, mais là il y a une urgence économique et sociale », a-t-il ajouté jeudi lors de la mobilisation qui a rassemblé un millier de personnes à Dunkerque.
Le plan présenté le 23 avril par le sidérurgiste prévoit la suppression d’environ 600 postes dans le nord et l’est de la France. Outre Dunkerque et Mardyck, ces suppressions concernent l’usine de Florange (Moselle), et quatre autres sites, des entités employant au total quelque 7.100 salariés.
Une nouvelle mobilisation le 13 mai à Paris
Selon Gaëtan Lecoq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, une telle fermeture serait un « tsunami industriel social » qui entraînerait la disparition en cascade de très nombreux emplois. Une nouvelle mobilisation est prévue le 13 mai à Paris à l’occasion d’un CSE central.
Plusieurs responsables politiques, dont le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure, le député divers gauche François Ruffin ou Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, ont participé jeudi à la manifestation organisée à Dunkerque. Ils ont réclamé la relance du projet de décarbonation des sites, une protection douanière face à la concurrence accrue de l’acier chinois et une entrée de l’État au capital.