Affaire du baiser forcé : Après la finale, Jenni Hermoso « était accablée, en pleurs », raconte Putellas
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Les jours se suivent et les témoignages concordent à propos des pressions subies par Jenni Hermoso à la suite du baiser imposé par l’ex-patron de la Fédération Luis Rubiales. Ce jeudi, ce sont les équipières de la joueuse en équipe nationale qui ont été entendues, dont la double Ballon d’or Alexia Putellas. Cette dernière a bien vu que Jenni Hermoso « était accablée, en pleurs », lors des festivités d’après victoire, ce soir d’août 2023.
« Nous avons essayé de lui dire que nous étions championnes du monde, de minimiser la situation. Je ne sais pas si c’était bien ou mal, mais ce que nous voulions, c’est qu’elle profite de ce moment » a déclaré la joueuse la plus capée de la Roja, à l’initiative du hashtag #SeAcabo (« C’est terminé »), lancé pour soutenir Jenni Hermoso et largement repris pour dénoncer les violences machistes.
Lorsque l’affaire a éclaté, « certaines coéquipières de Hermoso ont commencé à plaisanter, a raconté de son côté Irene Paredes. Je leur ai dit d’arrêter, que c’était quelque chose de très grave. » Tout le monde s’en est bien rendu compte par la suite, quand Luis Rubiales et trois autres membres de la Fédération, dont l’ancien sélectionneur Jorge Vilda, demandaient à la joueuse de faire une vidéo pour minimiser le geste du patron.
Ces pressions ont duré plusieurs jours, y compris pendant le voyage de célébration de l’équipe après le titre. « Même si nous étions à Ibiza, il y avait toujours cette insistance sur la vidéo, pour lui faire dire que c’était un baiser consenti », a affirmé Alexia Putellas.
Rubiales entendu à partir de mardi
Pour Jenni Hermoso, « c’était des montagnes russes émotionnelles, parce qu’elle essayait de profiter du voyage, des coéquipières, de l’environnement, mais ensuite elle redevenait consciente de ce qu’il s’était passé et elle redevenait triste, abattue, ce n’était pas elle », a raconté Ana Belén Ecube, une amie de l’attaquante qui l’avait accompagnée à Ibiza.
Jugé depuis lundi pour agression sexuelle et coercition, Luis Rubiales sera entendu à partir de mardi prochain, comme ses trois co-accusés. C’est un jour plus tôt que le calendrier initialement diffusé par le tribunal de l’Audience national de San Fernando de Henares, près de Madrid.