Affaire Auradou-Jegou : Les deux rugbymen seront fixés le 10 décembre sur un éventuel non-lieu
Hugo Auradou et Oscar Jegou connaîtront leur sort le 10 décembre. La justice argentine a annoncé vendredi soir que la décision sur un éventuel non-lieu pour les deux rugbymen français, inculpés cet été de viol aggravé, serait rendue à cette date, lors d’une audience fixée à 9 heures.
A l’audience, qui s’est déroulée à huis clos sur deux demi-journées, lundi et mardi, le parquet a plaidé en faveur du non-lieu, c’est-à-dire un abandon des poursuites, comme il l’avait annoncé début octobre à l’issue de l’instruction. Puis les avocats des joueurs ont eux aussi argumenté en faveur du non-lieu, qu’ils réclament depuis fin août.
S’exprimant après eux, Natacha Romano, l’avocate de la plaignante, une Argentine de 39 ans, a demandé « le rejet total » du non-lieu et réclamé que l’enquête se poursuive, de son point de vue avec un nouveau procureur.
La juge Eleonora Arenas, qui présidait les débats, disposait de 15 jours ouvrables pour rendre sa décision. Les deux parties l’avaient invitée à « prendre son temps » dans un dossier complexe.
Depuis près de cinq mois, Auradou et Jegou, 21 ans, sont inculpés de viol aggravé car commis en réunion : des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un test-match contre l’Argentine, suivi d’une « troisième mi-temps ».
Tous deux affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. L’avocate de la plaignante a dénoncé en revanche un viol avec « violence terrible », dans une affaire qui a vu s’opposer deux versions radicalement opposées des faits.