Véronique Sanson : Emmanuel Macron « est un être totalement désincarné »
Véronique Sanson se dit « consternée » par la musique d’aujourd’hui et exprime qu’elle n’est « pas fière de (s) on pays » en raison des dirigeants politiques. Elle commence sa tournée ce soir, au Liberté, à Rennes.
Véronique Sanson exprime une profonde indignation face à la période actuelle. Dans une interview accordée à Paris Match, elle confie être « consternée » par la musique contemporaine, alors que les années 70 furent « des années de créations incroyables ». Cette constatation s’applique également à la politique.
Depuis le 5 septembre, le public peut (re)découvrir Les Roche Martin, un groupe pop fondé en 1967 par Véronique Sanson, sa sœur Violaine, qui est sa manager, et le compositeur François Bernheim. Bien que leur parcours ait été bref, ce groupe était produit par Michel Berger, avec qui l’auteure de Chanson sur ma drôle de vie a partagé une belle histoire d’amour et de créativité, à une époque charnière pour la France.
Le trio, tous élevés par des parents résistants, évoque cette période avec tendresse dans l’hebdomadaire.
« Secouer un peu le cocotier »
Véronique Sanson avoue avoir « admiré de Gaulle », tout en reconnaissant « qu’il muselait beaucoup de gens ». Mai-68 est arrivé à un moment où « il fallait secouer un peu le cocotier », souligne-t-elle.
Aujourd’hui, que reste-t-il de cet héritage ? Véronique Sanson déclare ne « pas être fière de (s) on pays ».
Cela est attribuable aux dirigeants politiques, et ce, alors que l’entretien a eu lieu avant la démission de Sébastien Lecornu, après 28 jours de fonction en tant que Premier ministre, qui avait pour mission de trouver une solution en 48 heures pour éviter une dissolution de l’Assemblée nationale cette semaine. « Les hommes politiques n’ont plus d’idéaux », se désole-t-elle.
Concernant Emmanuel Macron, elle le juge « totalement désincarné ». « Il ne connaît ni la souffrance ni la détresse des gens », ajoute Véronique Sanson, qui débute par ailleurs sa tournée ce soir, au Liberté, à Rennes.
Les pavés de Mai-68, quant à eux, n’ont pas laissé place à la plage. Les élus ont opté pour le remplacement par de l’asphalte, bien qu’ils réapparaissent depuis peu dans les quartiers gentrifiés de la capitale.

