Une procureur virée après avoir refusé de rendre son droit de port d’arme à Mel Gibson

Elizabeth G. Oyer n’a pas cédé aux pressions, et elle l’a payé de son poste. Alors que la procureur examinait des demandes de restitution de permis de port d’armes, on lui a demandé d’inclure celle de Mel Gibson à la liste de neuf candidats qu’elle avait validés.
« C’était dangereux. Ce n’est pas une question politique mais de sécurité », a-t-elle déclaré au New York Times, soulignant que l’acteur n’avait pas passé les vérifications d’usage.
D’ailleurs, le fait qu’il ait plaidé coupable pour violences conjugales en 2011, entre autres faits peu glorieux de la part de l’acteur, rendait la situation encore plus épineuse. « Rendre des armes à des auteurs de violences conjugales est une affaire sérieuse que je ne peux pas prendre à la légère », a-t-elle expliqué.
Relations troubles
Mais les supérieurs d’Elizabeth G. Oyer n’ont pas entendu ses arguments. Selon elle, le procureur général adjoint Todd Blanche lui aurait même suggéré qu’il serait « sage » d’accepter la demande en raison des « relations personnelles » entre Mel Gibson et Donald Trump. En effet, l’ex-président n’avait pas manqué de nommer l’acteur parmi les « ambassadeurs spéciaux » censés aider Hollywood à ramener les tournages aux États-Unis. Résultat, Elizabeth G. Oyer a été limogée quelques heures après avoir une nouvelle fois refusé de céder.