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« Une bataille après l’autre : accusations d’apologie du terrorisme »

Le long-métrage de Paul Thomas Anderson, inspiré du roman de Thomas Pynchon Vineland publié en 1990, raconte l’histoire d’un révolutionnaire désabusé qui tente de sauver sa fille d’un officier militaire nationaliste blanc. La production du film était terminée plusieurs mois avant l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk.


Si les amateurs de cinéma considèrent *Une bataille après l’autre* comme le film de l’année, le long-métrage de Paul Thomas Anderson ne fait pas l’unanimité auprès de l’extrême droite américaine. Il est vrai que le propos politique, inspiré du roman de Thomas Pynchon *Vineland* et porté par Leonardo DiCaprio, a tout pour attiser les tensions d’une Amérique marquée par le meurtre de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk.

Le film raconte l’histoire d’un révolutionnaire désabusé qui tente de sauver sa fille des griffes d’un officier militaire nationaliste blanc, interprété par Sean Penn. Dès le début, une scène montre l’assaut d’un centre de détention pour libérer des migrants, tandis que des agents gouvernementaux exécutent froidement des suspects non armés et infiltrent une manifestation pacifique pour justifier l’usage de la force.

### Du pain béni pour l’extrême droite américaine

Pour Ben Shapiro, figure de la droite américaine, le verdict est sans appel. « On peut trouver des excuses, mais fondamentalement le film est une apologie du terrorisme radical de gauche, c’est ce que c’est », a-t-il déclaré (via *The Hollywood Reporter*), prédisant que le long-métrage remportera « tous les Oscars » en raison de sa ligne politique. « Il a la subtilité d’une brique », a-t-il ajouté.

Sur Fox News, le commentateur conservateur David Marcus a publié un article intitulé « Une apologie mal venue de la violence de gauche ».

« Pour que ce film ait le moindre sens, il faut croire que les États-Unis sont, aujourd’hui, en ce moment même, une dictature fasciste. C’est non seulement une idée fausse dangereuse mais, comme nous l’avons récemment découvert, mortelle », a-t-il écrit en référence à l’assassinat de Charlie Kirk.

Il est à noter que la production du film était terminée plusieurs mois avant l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite. Quant à *Vineland*, le livre a été publié en 1990. Le long-métrage de Paul Thomas Anderson est plus logiquement, si ce n’est prophétique, l’expression du climat politique et social délétère qui règne aux États-Unis depuis plusieurs années.